22 novembre 2018 - 00:00
Alexandre Da Costa : au-delà des conventions
Par: Maxime Prévost Durand
« Le contenu est classique, mais l’enveloppe et les moyens techniques ne le sont pas », soutient Alexandre Da Costa, en parlant de son spectacle Stradivarius à l’opéra. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

« Le contenu est classique, mais l’enveloppe et les moyens techniques ne le sont pas », soutient Alexandre Da Costa, en parlant de son spectacle Stradivarius à l’opéra. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

« Le contenu est classique, mais l’enveloppe et les moyens techniques ne le sont pas », soutient Alexandre Da Costa, en parlant de son spectacle Stradivarius à l’opéra. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

« Le contenu est classique, mais l’enveloppe et les moyens techniques ne le sont pas », soutient Alexandre Da Costa, en parlant de son spectacle Stradivarius à l’opéra. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Avec plus de 20 ans de carrière en musique classique, le violoniste Alexandre Da Costa avait envie de faire les choses différemment. De là est né le projet Stradivarius à l’opéra, où il se permet d’aller au-delà des conventions associées à la musique classique.


Après le disque, une tournée a suivi. Celle-ci s’arrêtera d’ailleurs au Centre des arts Juliette-Lassonde le 29 novembre pour la dernière représentation de la portion québécoise, avant d’être présentée en Chine et ailleurs dans le monde. Dans ce spectacle, Alexandre Da Costa intègre des projections visuelles d’envergure et amplifie le son des instruments, des éléments que l’on retrouve habituellement davantage dans un concert pop.

« Le contenu est classique, mais l’enveloppe et les moyens techniques ne le sont pas, soutient le musicien en entrevue avec LE COURRIER. Je ne savais pas comment les gens allaient le prendre au début. Je me disais que le public classique n’était peut-être pas prêt à ça et que les gens habitués de voir d’autres sortes de shows n’étaient pas non plus prêts à aller vers le classique, mais la réponse est bonne. Les puristes aiment ça parce que c’est du bon contenu musical, puis, pour les gens moins habitués, c’est un super beau concert pour s’initier. »

Alexandre Da Costa estime d’ailleurs que la formule devrait être utilisée davantage dans le milieu classique. « Je vois que le côté visuel peut se développer et on a tout à gagner de l’utiliser, croit-il. Tous les musiciens en musique classique sont super bien formés et prêts à tout. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas faire preuve de flexibilité et se laisser influencer un peu par le monde contemporain. Même Mozart et Beethoven se sont fait influencer par des poètes ou des courants de musique et de mode, ça a teinté leur travail. Donc nous, aujourd’hui, en tant que musiciens classiques, si on se dit qu’on doit rester puristes comme c’était il y a 100, 200 ou 300 ans, je ne sais pas si on fait bonne route. »

En plus de certains classiques d’opéra, Alexandre Da Costa remanie et réarrange quelques « bonbons de notre culture contemporaine », reprenant des airs connus de tous, de Leonard Cohen et Queen notamment.

À l’avant de la scène, il dirige avec son violon l’ensemble des musiciens qui l’accompagnent, un peu comme le ferait un chef d’orchestre. Il leur propose une vision et leurs instruments conversent ensemble. « Dans ma carrière plus classique, il y avait beaucoup de contraintes musicales et de directions imposées. C’est comme si, avec ce show-là, je me suis affranchi et, maintenant, je fais mes propres choix. Ce qu’on entend, c’est qui je suis vraiment. Et ça ne fait que commencer. »

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