27 février 2014 - 00:00
Antoine Bertrand en quête d’accomplissement
Par: Le Courrier

On l'a d'abord vu au théâtre dans La femme du boulanger, puis à la télé dans Les Bougon et C.A., et même au grand écran sous les traits de Louis Cyr l'été dernier.Comme comédien ou coanimateur, c'est certainement grâce à son authenticité légendaire qu'Antoine Bertrand a pu conquérir un si vaste public depuis sa sortie de l'École de Théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe en 2002.

Il va sans dire, le grand gaillard montre déjà un parcours professionnel impressionnant.

Au terme de ses études à Saint-Hyacinthe, Antoine Bertrand obtient le rôle qui lui permet de lancer sa carrière avec la populaire série télé Les Bougon de l’auteur maskoutain François Avard. Du jour au lendemain, sa vie change avec l’énorme succès que connait l’émission diffusée à Radio-Canada. Le Québec fait alors la connaissance d’un jeune homme fort sympathique qui se dit simplement chanceux d’avoir pu emprunter ce chemin pour entamer sa carrière.« À ma sortie de l’école, je pensais me concentrer davantage sur le théâtre, je ne pensais pas nécessairement avoir une grosse carrière à la télé, s’est confié Antoine Bertrand au COURRIER. Les Bougon m’ont épargné beaucoup de temps d’audition. Du jour au lendemain, ça a marché tellement fort, tout le monde m’a découvert d’un coup parce que j’avais l’insolence, l’inconscience de la vingtaine. C’est sans doute ce qui m’a rendu sympathique aux yeux des gens. »Si son authenticité lui a permis de se démarquer et de se faire connaître auprès du public, cela n’explique pas tout. « C’est bien certain que ça prend une bonne base de talent, de la chance, de l’écoute et il faut avoir très peu d’égo. Il faut être un bon joueur d’équipe parce que le théâtre, c’est un sport d’équipe. Les gens qui durent dans ce métier sont ceux qui possèdent ces qualités. Il faut se donner à son métier. »

Le rôle d’une vie

Antoine Bertrand a attendu longtemps le moment de jouer le fameux Louis Cyr. Il s’agit, à ses yeux, du projet qui lui était le plus cher. Habituellement confiné aux rôles comiques, ce personnage l’a rendu « plus crédible aux yeux d’un plus grand public », ce qui inclut aussi les gens du milieu, les producteurs.

« Du dramatique, j’en ai fait énormément au théâtre, mais il y a peu de gens qui voient ça, souffle Antoine. La visibilité au cinéma ou au théâtre n’est vraiment pas la même. C’est à mon avis un moment déterminant de ma carrière parce que maintenant on sait que je peux jouer dans un autre registre que celui du comique. »Avec sa feuille de route bien garnie, il considère être sur la bonne voie afin de devenir un acteur accompli, bien qu’il affirme qu’il soit impossible d’être vraiment complet dans ce métier où tout est constamment à recommencer, à créer.« Pour être un bon acteur, ça prend du bagage de vie, de l’expérience. Plus on a de références, plus on a quelque chose pour meubler nos personnages. Je chemine donc, je suis train de m’accomplir et je ne vois pas le bout », de conclure le comédien.Antoine Bertrand sera bientôt de retour au grand écran dans le long métrage du réalisateur Stéphane Lapointe, Les maîtres du suspense. Pour ce qui est de son avenir aux Enfants de la télé, il n’est pas encore fixé quant à son rôle de coanimateur compte tenu du départ de Véronique Cloutier.

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