15 janvier 2015 - 00:00
Après l’empathie…
Par: Pierre Bornais

La tuerie du 7 janvier et les autres événements tragiques qui ont marqué les jours suivants ont donné lieu à une manifestation d’empathie qui a largement dépassé la France.

Mais l’Histoire nous a appris depuis longtemps que, tout aussi valable que soit a priori ce sentiment, il peut être éphémère s’il ne se traduit pas rapidement en action.

La situation en Europe en général et en France en particulier est bien différente de celle vécue chez nous, et il nous faudra aborder la question selon notre réalité. Ce qui se passera notamment en France devrait retenir notre attention.

Dans ce territoire fortement marqué par l’immigration, les autorités ne peuvent se limiter à l’indispensable enquête policière et à la mise en place de mesures pour espérer prévenir la répétition de tels actes. Il serait illusoire de croire que tout cela mettra un terme à l’action de terroristes prêts à mourir pourvu qu’ils réussissent à assassiner quelques personnes innocentes. Et qui peuvent frapper n’importe quand et n’importe où.

Il faudra donc parallèlement se donner les moyens pour attaquer à la base le problème de l’intégration de l’immigration confinée dans de véritables ghettos socio-économiques.

C’est le vivre ensemble qui est en cause.

Et, chez nous, c’est une interrogation qui doit faire l’objet de notre réflexion.

Car il ne suffit pas de recevoir de nouveaux citoyens venus d’ailleurs, il faut les accueillir et leur permettre de s’intégrer dans la communauté. Évitant du même coup le piège de l’amalgame facile qui fait que tout ce qui ne nous ressemble pas peut devenir suspect.

Le Petit Larousse (2015) définit l’amalgame comme « l’assimilation abusive à des fins polémiques, notamment en politique. Exemple : faire l’amalgame entre manifestants et casseurs ».

Parce que personne n’est à l’abri d’une telle dérive, ici comme ailleurs.

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