5 octobre 2017 - 00:00
carte blanche
Barcelone et nous
Par: Christian Vanasse

Quand l’Espagne a ordonné de saisir le matériel électoral et d’arrêter les organisateurs du référendum catalan, le chef du parti libéral, Philippe Couillard, démocrate de Dix-30, n’y voyait rien de mal. C’était juste « préoccupant ». 


Me faire attaquer dans une ruelle pis mon chum n’aurait rien d’autre à dire que : « C’est préoccupant… » j’aurais tendance à penser que c’pas un vrai chum. C’est effectivement préoccupant, encore plus de la part de celui censé nous représenter.
Et quand les Catalans se font battre à coups de pied, de matraque et de balles de caoutchouc… Couillard, humaniste de marché aux puces, condamne la violence « de quelque source qu’elle vienne ». Traduction libre de « On many sides ».
Pourtant, la source de la violence est assez identifiable, c’est écrit sur l’uniforme : police nationale, Guardia Civil… L’Espagne. Ils ont tellement fessé sur tout le monde qu’ils se sont mis à fesser sur d’autres policiers! Sur des pompiers! Si 19-2 m’a ben appris quelque chose, c’est peu importe t’es qui, policier ou Claude Legault, tu ne fesses JAMAIS un pompier.
L’Espagne a vargé sur toutes les composantes d’une démocratie, même ceux qui allaient voter « non ». Malgré cela, plus de 2 millions de personnes ont exercé leur droit. Alors quand un peuple s’exprime et que l’État lui tape dessus, ça me tente pas de voir notre premier ministre détourner le regard.
Il se gargarise à la démocratie pour la recracher ensuite dans l’évier. Ici même, 300 municipalités représentant plus de 4 millions de personnes ont voté pour protéger leurs sources d’eau potable et Philippe Couillard s’en fout et ouvre toutes grandes les portes de l’industrie du gaz de schiste. Si en Espagne, la démocratie c’est devenu : ta gueule! Ici, c’est : cause toujours…

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