« Le clonage est un phénomène qui affecte tout le secteur bancaire, mais le problème survenu à Saint-Hyacinthe ne s’étend pas à l’échelle des caisses. »
Un système de clonage de cartes avait été installé sur deux terminaux au point de vente (TPV), l’un à la succursale du centre-ville et l’autre au point de services Les Salines, selon ce que la Caisse de Saint-Hyacinthe a rapporté.André Chapleau a précisé au COURRIER que deux terminaux installés au comptoir ont été trafiqués et non les guichets automatiques. « Les fraudeurs sont futés, vous savez. Dernièrement une autre caisse au Québec a fait l’objet d’une situation semblable. Deux hommes s’étaient approchés du comptoir en y déposant un grand sac de sport. Ils avaient réussi à occuper la caissière afin d’installer leur système. »Selon M. Chapleau, rien n’indique à ce stade-ci que des employés de l’établissement maskoutain pourraient être impliqués dans cette fraude. « Je serais étonné d’apprendre qu’un de nos employés pourrait être mêlé à cette affaire. »Les Caisses Desjardins n’ont pas l’intention de revoir leurs pratiques concernant l’utilisation des fameux TPV au comptoir. « C’est une façon de faire très pratique et éprouvée », mentionne M. Chapleau en rappelant que la Caisse de Saint-Hyacinthe a tout mis en place rapidement pour corriger la situation à la satisfaction de ses membres.« Dès que le clonage est détecté, nous ne lésinons pas [sur les moyens]. »Ce dernier n’était cependant pas en mesure de chiffrer l’ampleur de la fraude.Précisons que la Caisse de Saint-Hyacinthe a refusé catégoriquement de répondre aux questions du COURRIER sur cette affaire.
M.B.