Le vieillissement de la population est une certitude dans tous les pays développés et plus particulièrement au Québec.

Les données disponibles soulignent qu’à court terme – moins de dix ans – il y aura au Québec environ 1,2 million de personnes âgées de 75 ans et plus. Certaines se retrouveront en résidence, avec des mensualités variant entre 2 500 et 4 000 $ par mois, selon les services offerts. Car un grand nombre de ces dernières ne pourront s’offrir des ressources de cette nature; ou pas très longtemps. Il faudra en effet un bas de laine bien garni pour payer entre 30 000 et 48 000 $ par année à ce seul chapitre. Il restera bien sûr des « maisons » pour cette catégorie d’âge beaucoup moins onéreuses, mais avec peu ou pas de services (alimentation, soins infirmiers, domestiques et autres). Au cours de la seule dernière année, pas moins d’une centaine de ces maisons particulières, puisqu’elles ne peuvent porter le titre de résidence, ont fermé leurs portes. Sans oublier celles qui se transforment en maisons de chambres, laissant au locataire la responsabilité d’assumer tous ses besoins au quotidien. Ce qui, en passant, fait en sorte que l’allocation logement est radicalement réduite entre les deux catégories (résidents et locataires). Les causes invoquées ont trait à la nouvelle législation et aux obligations imposées – et nécessaires sans doute – par les autorités de la santé. Tout cela est au demeurant fort troublant car il s’agit de deux réalités qui, au lieu de converger, prennent des directions diamétralement opposées. Avec un État à bout de souffle et qui annonce des coupures des dépenses dans presque tous les secteurs, faut-il espérer une prise en charge du dossier par Québec. L’avenir semble plutôt morose pour des milliers de Québécois et Québécoises.