1 mai 2014 - 00:00
Chagnon et Pavages Maska : une chicane d’actionnairesa pavé la voie à l’arrivée de Sintra
Par: Martin Bourassa
Un différend entre actionnaires a permis au géant Sintra de mettre la main sur 40 % des parts de la société de gestion à la tête des Entreprises Claude Chagnon et Pavages Maska.

Un différend entre actionnaires a permis au géant Sintra de mettre la main sur 40 % des parts de la société de gestion à la tête des Entreprises Claude Chagnon et Pavages Maska.

Un différend entre actionnaires a permis au géant Sintra de mettre la main sur 40 % des parts de la société de gestion à la tête des Entreprises Claude Chagnon et Pavages Maska.

Un différend entre actionnaires a permis au géant Sintra de mettre la main sur 40 % des parts de la société de gestion à la tête des Entreprises Claude Chagnon et Pavages Maska.

Une mésentente entre les principaux actionnaires des Entreprises Claude Chagnon et de Pavages Maska, deux sociétés liées, est à l'origine de l'acquisition, au coût de 17,5 M$, de 40 % des parts de ces entreprises maskoutaines par leur principal compétiteur Sintra. Une transaction que cherchent à faire annuler à tout prix les frères Claude et Jean Chagnon devant les tribunaux.

Cette bataille juridique avait été évoquée brièvement lors du passage de Serge Daunais, directeur général de Pavages Maska, devant la Commission Charbonneau à la mi-avril. Peu de détails avaient filtré sur ce litige en raison des procédures en cours, avait-on justifié à ce moment.

Or, selon ce qu’a découvert LE COURRIER, c’est un profond différend entre deux coactionnaires de la société de gestion qui contrôle entre autres les Entreprises Claude Chagnon et Pavages Maska, à savoir Jean Chagnon et André Dubreuil, qui a permis au géant Sintra de devenir actionnaire minoritaire de son rival.Incapable d’obtenir un prix juste sur la valeur de ses parts au moment de quitter l’entreprise en avril 2011, M. Dubreuil les a finalement offertes à Sintra qui n’a pas hésité à débourser 17,5 M$ pour mettre la main sur 40 % de ces entreprises spécialisées dans le pavage et la construction d’infrastructures.Cela représente entre 4 et 6 M$ de plus que ce que les anciens associés de M. Dubreuil étaient prêts à débourser, lui qui avait reçu une première offre de 13 M$ et une seconde de 11 M$. Une troisième offre à un montant non précisé aurait été rejetée du revers de la main par André Dubreuil. Quelques jours après la vente de ses actions, ce dernier s’est d’ailleurs présenté devant ses anciens associés en compagnie de deux représentants de Sintra. Un geste qui a provoqué une commotion.

Sintra prête à tout acheter

Pour calmer les esprits, on apprend à la lecture des procédures que Sintra a offert d’acheter l’ensemble des actions de Pavages Maska afin d’en devenir l’unique actionnaire. Une proposition qui aurait vite été rejetée.

Les actionnaires de la société à la tête des Entreprises Claude Chagnon et Pavagess Maska, cette dernière étant aussi actionnaire des Carrières Saint-Dominique, ont aussitôt riposté par une poursuite judiciaire afin de bloquer cette transaction et forcer André Dubreuil à revendre ses parts à ses anciens associés.On lui reproche de ne pas avoir respecté les termes de la convention d’actionnaires stipulant qu’il avait l’obligation d’offrir ses parts aux autres associés avant de pouvoir en disposer autrement, et ce, avec le consentement d’une majorité d’actionnaires.Dans leur poursuite, les actionnaires frustrés accusent également André Dubreuil de ne pas avoir respecté une clause de non-concurrence en réalisant cette transaction et d’avoir manqué à ses devoirs d’administrateur.« Dubreuil permet l’immixtion de Sintra, un tiers compétiteur, dans les affaires des demandeurs et lui permet ainsi de bénéficier de renseignements privilégiés quant à ses concurrentes, notamment son chiffre d’affaires, ses coûts d’opération, sa situation financière et sa rentabilité et, ainsi, d’en profiter (…) la possibilité que Sintra s’introduise dans les affaires des Entreprises Claude Chagnon et de Pavages Maska suscite un climat de méfiance et de réprobation chez les employés des demanderesses (…) d’autant plus que Sintra a l’audace de réclamer un poste d’administrateur », évoque-t-on.André Dubreuil et Sintra ont réfuté ces allégations.(voir autre texte B2)

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