17 novembre 2016 - 00:00
Complot à la PHD
Des délais qui s’étirent encore
Par: Maxime Prévost Durand

Les deux élèves de la Polyvalente Hyacinthe-Delorme accusés de complot de meurtre et de viol devront encore patienter en centre jeunesse avant de savoir s’ils pourront finalement être libérés. Toujours en attente du rapport psychologique de l’Institut Philippe-Pinel de l’adolescent de 16 ans, la juge Lyne Morin a repoussé la date de l’enquête sur remise en liberté au 29 novembre.


Les deux jeunes étaient de retour en Cour mardi matin au Palais de justice de Saint-Hyacinthe, mais n’auront fait que passer. Même si le rapport psychologique du plus jeune accusé était déjà entre les mains des avocats, on a préféré remettre à une date ultérieure l’étape d’enquête sur remise en liberté afin que les deux cas soient traités au même moment. Les deux adolescents sont coaccusés sur plusieurs des 23 chefs qui pèsent contre eux au total.

La procureure de la Couronne, Me Véronique Champagne, a indiqué à la juge qu’un enquêteur au dossier pourrait être présent le 29 novembre et que des éléments de preuve seront soumis, notamment les conversations que les deux jeunes ont tenues sur Facebook, « le cœur de la preuve », a-t-elle spécifié. Mises ensemble, ces conversations feraient près d’une centaine de pages.

Arrêtés en septembre, les deux adolescents sont détenus en centre jeunesse depuis ce temps. Une évaluation psychiatrique avait été demandée quelques jours après leur arrestation, afin de déterminer leur niveau de dangerosité s’ils devaient être libérés. Après la réception dudit rapport, une seconde évaluation, psychologique cette fois, avait été demandée de la part des avocats afin d’offrir une analyse plus complète et plus poussée. Les experts de l’Institut Philippe-Pinel n’ont toutefois pas été en mesure de compléter l’évaluation de l’accusé de 16 ans avant son retour en Cour mardi.

Les accusations font état de six victimes alléguées, soit cinq pour le plus vieux et six pour le plus jeune, et les chefs vont de la menace de mort au complot pour viol notamment. Parmi les conditions qui leur ont été imposées jusqu’ici, il leur est interdit d’entrer en contact de façon directe ou indirecte l’un avec l’autre.

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