7 février 2019 - 11:13
Entre les lignes
Des vertes et des pas mûres
Par: Le Courrier
Dans l’argumentaire de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de la Montérégie contre l’agrandissement du parc industriel Olivier-Chalifoux, elle nous montre qu’elle est capable du meilleur comme du pire.

D’abord, le meilleur coup porté à l’encontre des intérêts économiques locaux et régionaux veut que la Ville de Saint-Hyacinthe puisse étendre sans trop de mal le parc industriel Théo-Phénix sur une zone de 38 hectares, sans que la CPTAQ soit en mesure de l’empêcher.

À lire les réactions de certains élus et de la direction générale de la Ville, le coup a quand même porté. Jusqu’ici, la Ville a toujours répété que le parc Théo-Phénix était occupé à 95 %, sans jamais évoquer un agrandissement. Encore moins sur des terrains bénéficiant de droits acquis.

La Ville a même mentionné dans son argumentaire déposé à la CPTAQ avoir fait l’inventaire de tous les terrains vacants d’au moins 5 hectares, et ce, peu importe le zonage. Des sept terrains répertoriés, un seul excédait 20 hectares, soit l’ancien club de golf La Providence.

On ignore si les deux ou trois lots au fond du parc Théo-Phénix figurent dans cet inventaire, mais leur superficie totale serait de 38 hectares. Un léger détail dans le contexte actuel.

Mais on trouve aussi une affirmation qui fait sourciller dans l’exposé de l’UPA.

Cette dernière a soutenu que la recherche de sites de moindre impact pour répondre aux besoins exprimés par la Ville ne devrait pas se limiter à son territoire, mais plutôt à tous les parcs industriels du Québec qui répondent aux besoins de ce type d’industrie.

Bref, selon ce raisonnement, pourquoi ne pas expédier tout simplement Exceldor à Drummondville ou Trois-Rivières, dans la mesure où ces municipalités ont la place pour accueillir cette usine et pas nous? Tu parles d’un argument sympathique et solidaire toi…

Mince consolation, la CPTAQ ne semble pas du même avis puisqu’elle rappelle que la densification des espaces disponibles hors de la zone agricole ou encore le développement partagé entre les municipalités de la MRC – et non de l’ensemble du Québec – semblent maintenant des avenues à considérer.

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