21 février 2019 - 10:53
Édouard Charron et la fierté d’être un Gaulois
Par: Maxime Prévost Durand
« Depuis que je suis pee-wee / atome, je rêvais de jouer pour les Gaulois midget AAA, de jouer pour ma place, dans mon aréna. »  Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

« Depuis que je suis pee-wee / atome, je rêvais de jouer pour les Gaulois midget AAA, de jouer pour ma place, dans mon aréna. » Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Fierté. Voilà un mot qui est revenu souvent au cours de notre entretien avec le capitaine des Gaulois de Saint-Hyacinthe, Édouard Charron, rencontré mardi avant une pratique de l’équipe au Stade L.-P.-Gaucher, une semaine jour pour jour avant le coup d’envoi des séries éliminatoires. Fiers sur la glace, fiers de porter ce gilet, ce sera la clé pour mener l’équipe vers la victoire, estime-t-il.

« Ce que je peux amener à l’équipe [comme capitaine], c’est d’être fier du logo qu’on porte, d’être fier de représenter les Gaulois. C’est de se battre pour ses coéquipiers et tout donner sur la glace, lance l’athlète de Saint-Hyacinthe. Je pense qu’on est capables d’aller loin en séries. On l’a prouvé en fin de saison en rivalisant avec Lévis. Ce sera simplement de jouer en étant fiers et de se soutenir les uns les autres, c’est ce qu’il faut faire. »

Au premier tour, la formation maskoutaine a d’ailleurs rendez-vous avec une équipe que Charron connaît bien : les Élites de Jonquière. Le joueur de 17 ans a évolué avec le club saguenéen lors de la saison 2017-18, avant d’être rapatrié dans le giron des Gaulois, son club d’appartenance, l’été dernier pour sa deuxième et dernière saison dans la ligue midget AAA.

« C’était beaucoup d’émotions, confie-t-il à propos du moment où il a appris qu’il revenait jouer à Saint-Hyacinthe. Depuis que je suis pee-wee / atome, je rêvais de jouer pour les Gaulois midget AAA, de jouer pour ma place, dans mon aréna. L’an dernier, il y avait certaines émotions qui venaient avec le fait de devoir partir [pour Jonquière], mais de revenir ici, j’avais le gros sourire. J’étais vraiment heureux et fier de pouvoir finalement porter ce chandail-là. »

L’entraîneur-chef Marc-André Ronda avait d’ailleurs indiqué avant même le début de la saison qu’Édouard Charron est un joueur qui a le logo des Gaulois tatoué sur le cœur, ayant fait partie de la structure intégrée de l’équipe durant son parcours de hockeyeur. C’est pour cette raison, et pour son expérience sur la patinoire, que le vétéran attaquant a été nommé capitaine de l’équipe.

« C’était une grande responsabilité, avoue le numéro 12. Je ne m’y attendais pas vraiment vu que j’avais quitté les Gaulois et que je revenais comme un “nouveau”. Les coachs m’ont fait confiance et je pense avoir apporté beaucoup d’expérience à mes coéquipiers pour les aider à grandir tout au long de l’année. »

Sa contribution ne s’est pas arrêtée là puisqu’il a terminé au sommet des pointeurs chez les Gaulois, avec 35 points, dont 18 buts. « Je ne m’attendais pas à contribuer autant offensivement, mais j’ai réussi à élever mon jeu d’un cran et à montrer pourquoi j’avais ma place. On a commencé la saison avec aucune victoire et cinq défaites, mais j’ai réussi à élever mon niveau de jeu pour aider l’équipe à revenir sur une série de victoires, oui en étant sur la feuille de pointage, mais aussi avec l’éthique de travail que j’avais. »

Pour revenir aux Élites de Jonquière, premier défi des Gaulois en éliminatoires, il s’attend à une série intense face à son ancienne équipe, dont le style de jeu peut grandement ressembler à celui du club maskoutain.

Le visage de la formation saguenéenne a toutefois beaucoup changé depuis l’an dernier. « Des joueurs avec qui j’ai joué, il y en a seulement trois qui sont encore là, je pense. Pour moi, c’est une toute nouvelle équipe que j’affronte, ce ne sont pas mes anciens coéquipiers avec qui j’ai vécu une belle saison l’an dernier. Je les vois simplement comme n’importe quelle autre équipe de la ligue que l’on doit battre pour pouvoir aller plus loin en séries. »

La série entre les Gaulois et les Élites, disputée sous la formule 3 de 5, se mettra en branle les 26 et 27 février au Stade L.-P.-Gaucher. Les matchs 3 et 4 se tiendront ensuite à Jonquière les 1er et 2 mars, puis le match 5, s’il est nécessaire, sera présenté à Saint-Hyacinthe le 4 mars.

Ailleurs dans la ligue, les Chevaliers de Lévis, largement favoris avec leur saison de 41 victoires et 1 défaite, lanceront les séries face aux Riverains du Collège Charles-Lemoyne (14). Les autres séries opposeront le Phénix du Collège Esther-Blondin (10) aux Lions du Lac Saint-Louis (5), les Grenadiers de Châteauguay (9) au Blizzard du Séminaire Saint-François (6), les Forestiers d’Amos (13) aux Cantonniers de Magog (2), le Rousseau-Royal de Laval-Montréal (11) aux Estacades de Trois-Rivières (4) et les Vikings de Saint-Eustache (12) à l’Intrépide de Gatineau (3).

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