31 janvier 2019 - 11:22
Familles maskoutaines (9) – Les Messier
Par: Le Courrier
Épicerie H. Messier, date inconnue. Photo Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH366-S8-D32

Épicerie H. Messier, date inconnue. Photo Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH366-S8-D32

Classés au 370e rang des 1000 premiers noms de famille au Québec, les Messier se retrouvent en 8e position en sol maskoutain. Le premier à venir s’établir chez nous est Augustin Messier.

C’est ce que nous révèle le résumé de son acte de concession, fait le 15 mars 1781, par le notaire Antoine Grisé dit Villefranche : « Concession d’une terre située en la seigneurie de St-Hyacinthe; par François Noiseux, curé, de Beloeil, au nom et comme procureur de Marie-Anne Crevier, tutrice de Hyacinthe Delorme, seigneur de St-Hyacinthe sur la rivière Yamaska, son fils, à Augustin Messier, habitant, de St-Denis. » Ladite terre avait une superficie de trois arpents de front sur trente de profondeur et elle tenait par devant du chemin de Saint-Charles au sud-ouest et d’un côté à Charles Robidoux.

H. Messier et Fils Inc.

C’est en 1874 que l’épicerie H. Messier s’installe au 46, rue Cascades. Né en 1853 à Saint-Charles-sur-Richelieu, Honoré Messier est le fils de Pierre Messier et de Françoise Leduc. L’épicerie porte bientôt le surnom de « Messier les patates » à cause de la grande qualité de ses pommes de terre.

Devenu fournisseur de plusieurs institutions maskoutaines, c’est plus de 10 000 poches de patates par année, 500 poches de farine par mois, 80 poches de sucre aux 15 jours et de 30 à 35 caisses de tomates par semaine qui en sortaient. On pouvait même s’y procurer de la mélasse qu’Honoré commandait à coups de 30 tonnes. Homme d’affaires aguerri, n’ayant pas peur du risque, intransigeant sur la qualité, il lisait beaucoup pour se tenir au courant des tendances du marché.

En 1897, Honoré épouse Victoria Lussier, qui lui donnera sept enfants : Pierre, Françoise, Michel, Charles, Marguerite, Louis et Louise. Décédé le 26 mai 1936, à l’âge de 83 ans, son service fut chanté le 29 en l’église du Christ-Roi.

Son fils Pierre assura la direction de l’épicerie. Son petit-fils Jean-Marie, boucher de métier et enseignant, a eu sa propre épicerie, à l’angle des rues Morison et Saint-Joseph, de 1950 à 1977. Il revint ensuite à l’épicerie de la rue Cascades qui ferma ses portes en 1986, 112 ans après son ouverture, lourdement affectée par plusieurs années d’importants travaux de voirie.

Georges Messier

Né à Saint-Hyacinthe en 1899, du mariage de Jacob Messier et d’Évelina Scott, il est le troisième d’une famille de 14 enfants. Il a d’abord travaillé comme cultivateur avec son père, puis chez Casavant & Frères avant de devenir ouvrier en construction. En mai 1945, il est élu par acclamation maire de Saint-Joseph, en remplacement de monsieur Arthur Gosselin.

Il contribua grandement au développement de ce qui n’était à ce moment-là qu’un petit village bordé ici et là de quelques maisons et de grands espaces verts. Entrepreneur général, il s’est occupé entre autres de la construction de l’usine de filtration. Syndic de la Fabrique, il a construit l’église Saint-Joseph actuelle. Par la suite, il a entrepris plusieurs projets en vue du développement du terrain de la Fabrique et de celui des Sœurs Sainte-Marthe. On lui doit l’ouverture des rues Cordeau, Desmarais, Jodoin, Lajoie et Petit.

Marié à Yvonne Archambault en première noce en 1927 à Saint-Denis-sur-Richelieu, il se remarie à Rose-Alma Vigeant en 1966 à l’église de Saint-Joseph. Il quitte la mairie de la Ville de Saint-Joseph en 1973, après de nombreuses années à ce poste. Il est décédé le 18 juillet 1979 à l’âge de 79 ans. Ses funérailles furent célébrées en l’église de Saint-Joseph et il fut inhumé au cimetière Cathédrale de Saint-Hyacinthe.

À suivre : Les Roy

Daniel Girouard, membre du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe

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