22 novembre 2018 - 00:00
Jeep Grand Cherokee TrackHawk : la fois où j’ai glissé
Par: Marc Bouchard
Photo FCA

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Je ne suis pas fier, mais je l’ai fait, je dois donc l’assumer : j’ai dérapé avec une voiture de plusieurs dizaines de milliers de dollars. Il serait facile de dire que ce n’est pas ma faute, que la chaussée était glissante, que la voiture ne possédait pas de pneus d’hiver… Tout cela est vrai. Mais il est aussi vrai que j’aurais dû faire preuve d’intelligence et ne pas prendre la route avec ma voiture d’essai.


Petit résumé : durant plusieurs jours, j’ai conduit le Jeep Grand Cherokee TrackHawk dans les conditions idéales, soit chaussée sèche, sans précipitations et sous un soleil frais mais radieux. Cette véritable machine de guerre, dotée du moteur V8 6,2 litres surcompressé Hellcat, développe la bagatelle de 707 chevaux et 695 livres-pied de couple.

Toute cette puissance est gérée par une boîte automatique 8 rapports que l’on peut changer grâce à des palettes au volant, et qui répond avec une étonnante vivacité. Et on ajoute, comme il se doit, un rouage intégral avec différents modes de conduite, allant du plus confortable au mode piste, en passant par le mode neige, un détail qui revêt une grande importance dans les conditions qui nous occupent.

Confort et agrément

Le Jeep Grand Cherokee n’a rien du véhicule de base que l’on connaissait auparavant. Il joue aujourd’hui dans la cour des grands, à la limite des véhicules de luxe, et offre un habitacle aux accents haut de gamme. Oubliez les matériaux de piètre qualité, le Grand Cherokee mise sur une finition de qualité, sur des cuirs confortables et sur un tableau de bord plus raffiné.

En fait, il faut bien l’avouer, l’intérieur de ce Grand Cherokee dégage une certaine atmosphère que l’on apprécie et que l’on ressent dès que l’on pose le pied à l’intérieur. Même les occupants arrière disposent d’un espace plus que suffisant et d’un appareil multimédia avec écrans individuels leur offrant la possibilité de regarder chacun leur divertissement, le cas échéant.

Ajoutez à cela un espace de chargement vaste et facilement accessible, et vous aurez une bonne idée de la polyvalence et de la qualité de l’ensemble. Le Grand Cherokee est désormais sans reproche quand vient le temps de juger de son confort.

Et la performance

On ne peut parler du TrackHawk sans parler de performance. Il faut bien l’admettre, elle est un peu excessive et pas vraiment nécessaire. Elle est fort agréable en revanche, et la moindre accélération insistante fait littéralement bondir le camion vers l’avant et ronronner sauvagement un moteur qu’il faut apprivoiser avant de le maîtriser complètement.

La tenue de route est étonnamment efficace malgré la hauteur du véhicule (j’ai même eu l’occasion un jour de le tester sur piste et il est mord littéralement à l’asphalte), et la rigidité de l’ensemble est sans reproche. Le TrackHawk réussit, dans des conditions idéales, le 0-100 km/h en 3,9 secondes. Et cette puissance n’affecte pas ses capacités de travail : il peut abriter 1 028 litres derrière les sièges et un volume maximal de 1 934 litres avec les dossiers rabattus, alors que la capacité de remorquage maximale est toujours fixée à 3 265 kg (7 200 lb).

Et la glissade

Le bémol, dans mon expérience de conduite, est cependant survenu un soir de neige. Alors que la chaussée se couvrait doucement de neige glissante, je revenais vers la maison, sur les pneus de performance dont est doté le véhicule. Le Grand Cherokee est, comme il se doit, placé en mode neige, ce qui répartit la puissance 50-50 entre l’avant et l’arrière.

Je me sens en sécurité, mais je roule moins de 35 km/h. Il s’est fallu d’une petite pente descendante, d’un virage accentué vers la droite et d’un amas de neige mal placé pour que la voiture parte en dérapage des quatre roues. Je me considère un conducteur expérimenté et j’ai fait tout ce que je pouvais, mais la voiture a tout de même fini sa course dans le banc de neige.

Plus de peur que de mal (quoique mon pouce, heurté par le volant, a depuis pris une couleur violacée), mais une bonne leçon : j’avais entre les mains un véhicule hautement capable de résister à la neige. Je crois être un pilote capable de contrôler la voiture. Mais la nature et l’absence de pneus d’hiver ont contribué à ce dérapage plutôt incontrôlable.

Le Jeep Grand Cherokee n’a rien à se reprocher. Le pilote que je suis a fait ce qu’il pouvait. Alors, vous avez encore un doute quant à la valeur de pneus adaptés aux conditions routières? 

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