17 mars 2016 - 00:00
Hôpital Honoré-Mercier
La boutique Honorine a cédé sa place à un café
Par: Jennifer Blanchette | Initiative de journalisme local | Le Courrier
La Fondation Honoré-Mercier espère accroître ses revenus en opérant un café dans le local occupé autrefois par la boutique Honorine au centre hospitalier de Saint-Hyacinthe.  Photo Le Courrier ©

La Fondation Honoré-Mercier espère accroître ses revenus en opérant un café dans le local occupé autrefois par la boutique Honorine au centre hospitalier de Saint-Hyacinthe. Photo Le Courrier ©

La Fondation Honoré-Mercier espère accroître ses revenus en opérant un café dans le local occupé autrefois par la boutique Honorine au centre hospitalier de Saint-Hyacinthe.  Photo Le Courrier ©

La Fondation Honoré-Mercier espère accroître ses revenus en opérant un café dans le local occupé autrefois par la boutique Honorine au centre hospitalier de Saint-Hyacinthe. Photo Le Courrier ©

La Fondation Honoré-Mercier, qui oeuvre pour l’hôpital du même nom, a diversifié son modèle d’affaires en lançant un nouveau café-bistro dont les profits serviront à financer un salon des départs. Les deux entités se partagent le local autrefois occupé par la boutique Honorine, à l’entrée du centre hospitalier.

Le café, qui relève des activités commerciales complémentaires de la Fondation, a ouvert ses portes depuis le 28 décembre et propose une gamme variée de repas sur le pouce (sandwichs, soupes, sushis, etc.) et de breuvages.

Celui-ci est logé dans l’ancien local ­occupé par la boutique Honorine, ­laquelle était l’un des atouts financiers de la Fondation et qui a fermé ses portes dans un coup d’éclat il y a un an. Bon nombre de bénévoles avaient été ­outrés de cette décision et une pétition s’opposant à cette fermeture avait même circulé sur le web.

« Au départ, nous avions demandé un partage de l’espace occupé par la ­boutique Honorine afin que ce soit moitié boutique, moitié café », a expliqué la directrice générale de la Fondation ­Honoré-Mercier, Isabelle Doyon.

« Pour une raison que je lui laisse le soin d’expliquer, a-t-elle poursuivi, l’ancienne administration du CSSS Richelieu-­Yamaska avait préféré que l’espace de la boutique soit transformé en un salon des départs. Et, depuis un an, la boutique est fermée. »

L’an dernier, l’ancien président du CSSSRY, Jean Lemonde, avait indiqué au COURRIER que le salon des départs était un besoin pour le centre hospitalier, mais que ses budgets ne lui permettaient pas de financer sa mise en place. La contribution de la Fondation devenait alors ­capitale pour aller de l’avant.

Redevances annuelles garanties

Pour assurer le fonctionnement et les profits tirés de son café, la Fondation a conclu une entente avec le Groupe ­Compass, une entreprise privée spécialisée dans les services alimentaires pour milieux hospitaliers, établissements d’enseignement et commerces de détail.

« Nous n’avons pas fait venir un ­Starbucks, Tim Hortons ou Van Houtte dans cet espace. C’est le groupe Compass qui détient les marques, mais ce ne sont pas les franchises de ces compagnies. On ne fait qu’y servir la marque de café ­Starbucks. Par exemple, un client de la chaîne ne pourra pas venir avec sa carte fidélité à notre café et la faire étamper », a détaillé Isabelle Doyon, en réaction au logo Starbucks accroché au mur du café.

« Il s’agit d’une offre complémentaire santé à ce qui est offert à la cafétéria de l’hôpital », a renchéri Mme Doyon.

Les profits de la Fondation sont assurés grâce à un système de redevances ­annuelles garanties négocié avec le Groupe Compass et il s’agit d’un projet autofinancé, a fait savoir Mme Doyon, sans dévoiler de montants. « C’est certain que ce sera plus rentable que la boutique [Honorine] », a-t-elle glissé au passage.

Isabelle Doyon a par ailleurs fait ­remarquer qu’il aurait été impossible qu’une chaîne privée telle que Tim ­Hortons puisse s’établir à l’hôpital ­Honoré-Mercier en raison de la politique alimentaire en vigueur.

« Les aliments doivent se conformer à la politique en terme de quantités de gras et de sel. Pour Tim Hortons, par exemple, ça ne fonctionnerait pas à cause des ­viennoiseries. Dans le cas du groupe ­Compass, il a développé sa propre ligne de viennoiseries en respect aux exigences de la politique », a indiqué Isabelle Doyon.

Du côté du salon des départs, quelques aménagements restent à faire avant qu’il ouvre ses portes officiellement. C’est la Fondation qui a fait don au centre de ­santé du local dans lequel il logera.

Un salon des départs est une salle ­d’attente pour les usagers ne pouvant ­retourner à la maison immédiatement après avoir obtenu leur congé, ce qui ­permet de libérer plus rapidement les chambres d’hospitalisation.

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