3 novembre 2016 - 00:00
La marche des nuages, suite et fin?
Par: Jean-Luc Lorry
La marche des nuages, suite et fin?

La marche des nuages, suite et fin?

La marche des nuages, suite et fin?

La marche des nuages, suite et fin?

Lorsqu’elle publie ses œuvres, Josée Ouimet a un but : « Qu’au moins une personne vibre au même moment que moi quand j’ai écrit le roman ». Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Lorsqu’elle publie ses œuvres, Josée Ouimet a un but : « Qu’au moins une personne vibre au même moment que moi quand j’ai écrit le roman ». Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Prolifique auteure saint-pienne, Josée Ouimet compte déjà une quarantaine de romans à son actif depuis 1995, touchant un vaste lectorat, autant jeunesse qu’adulte. Ancienne enseignante d’histoire, elle s’est naturellement intéressée aux romans historiques, ce qui a mené à l’écriture de la saga La marche des nuages, dont le premier tome est paru en 2015. La suite, L’infidèle, vient de paraître chez Hurtubise et l’auteure sera en ville le 11 novembre pour une séance de signatures avec ses lecteurs maskoutains.


Rencontrée en entrevue, Josée Ouimet a donné un aperçu de sa dernière œuvre. « Dans celui-ci, beaucoup de personnages apparaissent par rapport au tome 1 », avertit-elle, en mentionnant particulièrement la relation entre Damase Huot et le nouveau venu Gabriel Lupien. Cette suite ne survient que quelques semaines après la fin des événements de la première partie, et s’étirera sur environ 18 mois. « Ce n’est pas le genre de saga qui s’éternise pendant de longues années », confirme l’auteure, qui admet que même si le tome 2 de La marche des nuages est présenté comme la fin de la saga, sa maison d’édition lui a demandé de laisser une fin ouverte.

« On avait initialement pensé à trois tomes, mais les éditeurs ne veulent plus s’engager dans les longues sagas de nos jours », remarque Josée Ouimet. Alors, à moins que le livre devienne un best-seller, on peut considérer L’infidèle comme la fin de l’histoire.

Dans tous les cas, l’auteure n’arrête jamais d’écrire et ne manque pas de projets pour se tenir occupée. « Je vais écrire une pièce de théâtre », lance celle qui souhaite explorer davantage cette forme d’écriture. Elle a aussi d’autres idées de romans historiques en tête, mais situés dans des époques qui ne sont pas à la mode actuellement. « Les histoires situées en Nouvelle-France n’intéressent pas trop les éditeurs actuellement, mais ça pourrait revenir à la mode à tout moment : les vogues, ce n’est pas immuable », précise-t-elle en donnant l’exemple des romans miroirs qui ont envahi la littérature jeunesse voilà quelques années et la chick lit, très à la mode de nos jours. Quant au roman historique, elle sent qu’il est fragile, comme le lectorat a tendance à être plus âgé, mais qu’il y aura toujours des auteurs pour garder cette littérature vivante.

Passion et plaisir

Malgré le portrait sombre qu’on se fait du monde de l’écriture, Josée Ouimet ne s’imagine pas arrêter. « J’écris parce que j’ai un besoin d’écrire. Quand on commence à pratiquer, c’est pour le plaisir, sans savoir si on en fera de l’argent un jour », précise celle qui donne aussi beaucoup d’ateliers et de conférences pour soutenir sa passion. Habituée du festival Memoria de Saint-Hyacinthe, elle y présentera justement une conférence pour parler de la ruralité au début du XXe siècle dans la région (La marche des nuages se déroule à Sainte-Hélène-de-Bagot) le jeudi 7 novembre. « Parfois, nos racines nous retiennent un peu », résume-t-ellle en souriant, expliquant pourquoi les auteurs en général aiment situer leurs histoires dans des lieux connus. Elle se laisse aussi influencer par la musique lorsqu’elle est en écriture. « Ce tome a été écrit sur l’album Tranquil Moments, par exemple. Pour La dernière nuit de l’Empress of Ireland (paru en 2001), c’était avec du Loreena McKennitt. » Selon elle, c’est la musique qui l’aide à donner du rythme à ses textes. 

Josée Ouimet sera en séance de signatures à la nouvelle librairie L’Intrigue du centre-ville le vendredi 11 novembre de 18 h à 20 h.

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