14 mars 2019 - 13:29
La nouvelle réserve d’eau potable entre en service
Par: Rémi Léonard
La nouvelle réserve souterraine d’eau potable couvre pratiquement toute la superficie sous le parc Hertel-Cloutier et est cinq fois supérieure à l’ancienne. Photo gracieuseté

La nouvelle réserve souterraine d’eau potable couvre pratiquement toute la superficie sous le parc Hertel-Cloutier et est cinq fois supérieure à l’ancienne. Photo gracieuseté

L’imposant réservoir d’eau potable construit sous le parc Hertel-Cloutier, dans le quartier Douville, sera mis en exploitation dans les prochains jours, ce qui pourrait occasionner des épisodes d’eau brouillée à travers le réseau, a averti la Ville de Saint-Hyacinthe.

L’eau restera tout de même potable durant toute la période de mise en marche, qui s’étendra du 18 au 29 mars. À la surface, un bâtiment de service a également été construit, comprenant notamment deux stations de pompage. Il peut ainsi opérer le réseau d’eau potable de façon autonome advenant un problème majeur du côté de l’usine de filtration de la rue Girouard Ouest, a indiqué le directeur du service du génie, Charles Laliberté. L’extérieur du bâtiment a été conçu de manière à imiter un bungalow, question de mieux s’intégrer dans le secteur.

Un ÉNORME réservoir

Avec sa capacité de 11,2 millions de litres d’eau, soit l’équivalent de quatre piscines olympiques, le nouveau réservoir permettra d’ajouter sept heures d’autonomie à l’approvisionnement en eau potable de la municipalité, pour atteindre 16 heures au total. Ce projet vient donc « sécuriser l’alimentation en eau potable » fournie par la Ville de Saint-Hyacinthe, a déclaré le maire Claude Corbeil. La pression dans le réseau s’en trouvera également augmentée, un avantage en cas d’incendie majeur, a-t-il ajouté.

La dernière étape de ce projet de mise aux normes de l’usine de filtration, qui atteint 14,5 M$ en comptant une subvention de 12 M$ obtenue grâce à un programme conjoint Canada-Québec, est l’ajout d’un traitement de l’eau par système ultraviolet (UV). Il s’agit d’une troisième barrière de désinfection qui s’ajoute au processus de purification de l’eau, qui incluait déjà des traitements au chlore et à l’ozone, a précisé Alexandre Lamoureux, ingénieur de projets au service du génie de la Ville. Il s’agit d’une sécurité additionnelle qui permet de neutraliser les agents pathogènes, mais qui ne changera pas la quantité de chlore utilisée dans le processus, a aussi informé M. Laliberté.

Pour procéder à cette amélioration du réseau, il faudra mettre en arrêt chacun des deux systèmes à l’usine de filtration, à tour de rôle, quelque part à l’automne 2019. Un avis de réduction de l’utilisation d’eau sera alors émis sur tout le territoire, à la fois pour les résidents, les commerces et les industries.

Des travaux d’asphaltage auront également lieu dans les rues avoisinant le parc, même s’ils seront sans commune mesure avec le chantier entrepris l’an dernier dans le secteur. Situés en plein cœur d’un quartier résidentiel, les travaux lourds qui s’y étaient déroulés avaient passablement dérangé le voisinage.

On laisse couler

Pour revenir aux possibles épisodes d’eau trouble qui pourraient survenir prochainement, la Ville indique simplement de laisser couler l’eau froide jusqu’à ce qu’elle retrouve sa couleur normale et recommande de la vérifier avant de faire la lessive.

L’altération ne sera « qu’esthétique », a réitéré le directeur du service du génie, expliquant que l’exécution d’une série de tests dans le système de pompage viendra modifier la pression dans les conduites, ce qui peut avoir comme conséquence de faire décoller des particules de rouille.

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