17 novembre 2016 - 00:00
Église Sacré-Cœur
Le conseil déterminé à autoriser la démolition
Par: Rémi Léonard
Jacques Beauséjour n’en démord pas. Il a même requis les services d’une avocate pour plaider la défense de l’église Sacré-Cœur. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Jacques Beauséjour n’en démord pas. Il a même requis les services d’une avocate pour plaider la défense de l’église Sacré-Cœur. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Jacques Beauséjour n’en démord pas. Il a même requis les services d’une avocate pour plaider la défense de l’église Sacré-Cœur. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Jacques Beauséjour n’en démord pas. Il a même requis les services d’une avocate pour plaider la défense de l’église Sacré-Cœur. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Une nouvelle audience sur l’avenir de l’église Sacré-Coeur-de-Jésus s’est tenue à l’hôtel de ville de Saint-Hyacinthe lundi, sans que l’opinion de qui que ce soit ne change.


La Ville, la Fabrique et la Commission scolaire ont à nouveau défendu le projet d’aménagement d’un parc pour l’école René-Saint-Pierre, prétextant que la démolition de l’église est inévitable compte tenu de l’état du bâtiment. De son côté, le citoyen Jacques Beauséjour a tenté un autre plaidoyer, cette fois par l’entremise d’une avocate, pour inciter les élus à trouver une vocation qui permettrait à l’église de rester debout.

Me Louise Harbour a d’abord demandé à la Ville d’accorder un sursis de « quelques semaines », le temps de préparer adéquatement l’appel, insistant notamment pour obtenir le rapport d’évaluation du bâtiment. Tout en rejetant la demande, le conseil a reconnu qu’il n’avait pas en sa possession le document. Pourtant, la Ville avait fait inspecter le bâtiment en janvier 2012 par la firme Boulianne Charpentier Architectes, a fait remarquer Me Harbour en citant LE COURRIER du 25 mars 2012. L’avocate s’est ainsi questionnée à savoir où était passé ce document.

Le conseil a admis ne pas posséder de rapport d’inspection et se fier plutôt aux informations verbales transmises par le président du conseil de Fabrique, Robert Charbonneau.

Celui-ci a expliqué au COURRIER que les « réparations sommaires » se chiffraient à 1,6 M$, uniquement pour remettre le bâtiment aux normes. Il faudrait ensuite ajouter les coûts de conversion d’un éventuel projet. C’est le facteur qui aurait fait reculer tous les promoteurs, a déduit Robert Charbonneau.

La Commission scolaire de Saint-Hyacinthe ne fait pas exception, puisqu’elle a également fait ses devoirs pour évaluer le bâtiment, en arrivant à la conclusion que la restauration serait plus coûteuse qu’une nouvelle construction, a indiqué le directeur du service des ressources matérielles, Jean-François Soumis. Sans chiffrer ses estimations, il a convenu que celles de la Fabrique étaient « réalistes ».

Me Harbour a toutefois souligné que le projet actuel demeure coûteux, à 500 000 $ pour l’acquisition et la démolition, en plus de ce qu’il faudra pour aménager le parc par la suite. Dans un ultime effort de persuasion, l’avocate a appelé le conseil à « tout tenter pour sauver l’église, dont la démolition ne serait pas à l’avantage de la société maskoutaine ». De multiples exemples de conversion réussie existent, a-t-elle rappelé. Après la séance, Jacques Beauséjour a aussi suggéré d’utiliser le terrain autour de l’église aux fins du parc-école, mais sans démolir le bâtiment.

Me Harbour a affirmé qu’elle analyserait si de « nouveaux recours » pourraient être entrepris, convaincue que la décision de la Ville n’est pas suffisamment réfléchie et qu’elle est menée de façon « cavalière ».

La décision officielle de la Ville sera transmise lors d’une prochaine séance du conseil municipal, mais le feu vert à la démolition semble pour le moment acquis. Elle est prévue au printemps.

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