« J’ai toujours le feu sacré », lance-t-elle dans un entretien avec LE COURRIER à l’Heure du thé, endroit où elle nous avait donné rendez-vous par un après-midi froid de janvier.
Il y a un peu plus d’un an, Monique Vermont donnait ses premiers spectacles depuis belle lurette. Un premier à Joliette, puis un autre à la salle Claude-Léveillée de la Place des arts de Montréal. Les premiers pas vers un grand retour, mais un retour somme toute ardu, en convient celle qui s’est installée dans la région il y a environ 10 ans pour se rapprocher de sa fille et de ses petits-enfants.
Retrouver la confiance
Monique Vermont l’avoue, elle avait perdu confiance. Écartée du milieu musical pendant trop longtemps, elle ne savait plus comment y revenir, ni si elle en était encore capable. « C’est dur d’être une artiste qu’on met sur les tablettes comme ça », confie-t-elle.
Mais des rencontres avec les musiciens Pierre Bélisle, membre de la Bottine Souriante, et Jean Wiedrick, qui ont tous deux croisé sa route dans les dernières années, ont ravivé son désir de monter sur scène.
Elle s’est d’ailleurs liée d’amitié avec Jean Wiedrick et les deux ont commencé à faire de la musique ensemble. En vue d’un éventuel retour sur scène, Monique Vermont et lui ont sélectionné des chansons qui leur plaisaient, qu’ils ont arrangées et répétées.
Le duo a même poussé l’expérience jusqu’à l’enregistrement d’un disque. « On y retrouve des chansons d’Aznavour, de Léveillée et de Trenet, mais aussi quelques-unes des miennes », soutient la chanteuse.
Parmi ces compositions originales, on retrouve « Viendra le jour sur la rivière Yamaska », une pièce inspirée par le côté poétique de la rivière maskoutaine… « et d’un homme, bien sûr », lance-t-elle en riant.
Chanteuse cherche gérant
Malgré toute sa volonté, le fait de revenir sur scène, passé 70 ans et après autant d’années d’absence, ne représente pas le portrait le plus attrayant pour les salles de spectacle, reconnaît Monique Vermont. « Mais j’ai encore envie de monter sur la scène », dit-elle, le regard pétillant.
Pour l’aider dans sa quête, Monique Vermont cherche donc un gérant qui l’épaulera dans sa démarche. « D’autres le font aussi à mon âge, mais ils le font avec une équipe. Je ne veux pas continuer seule, c’est trop demandant. Ce que j’aime, c’est la scène, pas de m’occuper du reste », explique-t-elle.
Se décrivant comme une femme déterminée et courageuse, elle compte poursuivre ses démarches pour faire des spectacles autant que cela lui sera possible. « Si je sentais que je ne suis plus capable, je ne le ferais pas, j’ai trop d’orgueil. Je peux encore le faire », conclut-elle.