9 février 2012 - 00:00
Théâtre de la Dame de Coeur
Le milieu donne un second souffle financier aux marionnettes
Par: Jean-Luc Lorry
Les partenaires du Théâtre de la Dame de Coeur affichent un large sourire lors de l'annonce de l'octroi de 240 000 $ sur trois ans à ce fleuron artistique de la MRC d'Acton.

Les partenaires du Théâtre de la Dame de Coeur affichent un large sourire lors de l'annonce de l'octroi de 240 000 $ sur trois ans à ce fleuron artistique de la MRC d'Acton.

Les partenaires du Théâtre de la Dame de Coeur affichent un large sourire lors de l'annonce de l'octroi de 240 000 $ sur trois ans à ce fleuron artistique de la MRC d'Acton.

Les partenaires du Théâtre de la Dame de Coeur affichent un large sourire lors de l'annonce de l'octroi de 240 000 $ sur trois ans à ce fleuron artistique de la MRC d'Acton.

Les marionnettes géantes du Théâtre de la Dame de Coeur (TDC) peuvent sortir la tête de l'eau. Partenaires et instances régionales accordent un second souffle à cet organisme sans but lucratif, en lui octroyant un coup de pouce financier de 240 000 $ sur trois ans.

Ce solide montant permettra de conserver le programme de recherche et de développement technologique adapté à l’art de la marionnette en plus de redresser les finances du TDC.

Rappelons que la firme Raymond Chabot Grant Thornton avait été mandatée en avril 2011 pour analyser les exercices financiers des trois dernières productions et réaliser des projections jusqu’en 2014.Le rapport produit par la firme comptable recommandait une augmentation des revenus annuels du TDC de l’ordre de 100 000 $ et l’atteinte de l’équilibre budgétaire en 2012 et 2013.En raison de la fragilité économique du TDC, le spectacle La montagne qui marche avait repris l’affiche en 2011 pour une 3e année consécutive à Upton au lieu de La prophétie des moufettes, la nouvelle production qui sera présentée cet été. Ce spectacle qui représente environ 18 mois de préparation devrait coûter approximativement 350 000 $ en frais de production.Selon Sylvie Bellerose, présidente du conseil d’administration du TDC, la crise économique n’a pas épargné cet organisme à vocation artistique qui depuis 2009, rencontre de la difficulté à décrocher des contrats à l’international. L’absence de revenus extérieurs permettant de développer l’expertise artistique du Théâtre à l’étranger avait affecté ses finances et contraint sa direction à faire appel aux instances régionales.

Contributions bonifiées

Sur le plan financier, la contribution de la MRC d’Acton passe de 7 500 $ à 15 000 $ pour les trois prochaines années.

En plus de la subvention annuelle de 265 000 $ du Conseil des arts et des lettres du Québec qui permet de financer la création des pièces de théâtre, Québec offre une rallonge de 60 000 $ sur trois ans. Sur la même échéance, la Conférence régionale des élus (CRÉ) de la Montérégie-Est remettra un montant total de 90 000 $ et la municipalité d’Upton de 45 000 $.« Si nous n’avions pas réussi à créer ce partenariat, la direction du TDC n’aurait pas été capable de mettre sur pied une nouvelle production cette année. Nous sommes fiers de soutenir cet organisme qui donne une notoriété à Upton », mentionne Yves Croteau, maire d’Upton.Le président de la CRÉ Montérégie-Est, Arthur Fauteux se félicite de cet heureux dénouement. « Nous avons gratté les fonds de tiroir pour donner un deuxième souffle au TDC. Je pense qu’il était important de mobiliser les partenaires pour soutenir cet organisme phare. »Le montant de 240 000 $ permettra de conserver 10 emplois liés spécifiquement à la recherche et au développement. En saison régulière, le TDC emploie une quinzaine de personnes comparativement à une soixantaine lors de la présentation des spectacles estivaux. Aux yeux du directeur général et directeur artistique du TDC, cet important soutien financier permettra d’exporter le savoir-faire de son équipe et de décrocher des contrats sur la scène internationale.« Depuis dix ans, l’international a généré beaucoup d’argent ici puisque ce sont des contrats très payants. Si nous voulons reprendre ce marché et nous distinguer, la recherche et le développement sont deux éléments essentiels pour l’avenir du Théâtre », indique Richard Blackburn. Pour renflouer ses coffres, le défi de la direction du TDC et du conseil d’administration sera aussi de trouver du financement provenant du secteur privé.

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