1 février 2018 - 00:00
Développement industriel
Les mandats de DEM et de Saint-Hyacinthe Technopole à clarifier?
Par: Jean-Luc Lorry
André Barnabé, directeur général de Saint-Hyacinthe Technopole.  Photothèque | Le Courrier ©

André Barnabé, directeur général de Saint-Hyacinthe Technopole. Photothèque | Le Courrier ©

André Barnabé, directeur général de Saint-Hyacinthe Technopole.  Photothèque | Le Courrier ©

André Barnabé, directeur général de Saint-Hyacinthe Technopole. Photothèque | Le Courrier ©

Charles Fillion, directeur associé à Développement Économique de la MRC des Maskoutains.  Photothèque | Le Courrier ©

Charles Fillion, directeur associé à Développement Économique de la MRC des Maskoutains. Photothèque | Le Courrier ©

Depuis trois ans, la gestion du développement industriel dans la grande région de Saint-Hyacinthe se partage entre Saint-Hyacinthe Technopole, une corporation privée au service de la Ville, et DEM (Développement Économique des Maskoutains) qui relève de la MRC des Maskoutains. 


Lors de la présentation du budget 2018 de la Ville de Saint-Hyacinthe, le maire Claude Corbeil avait fait allusion à un malaise en raison de l’existence de deux organismes dont les missions respectives se chevauchent sur le territoire.
Dernièrement, lorsqu’il a été question de financer une étude de faisabilité en vue de délimiter un parc industriel régional sur le territoire de la MRC, le maire Corbeil a fait savoir que les mandats assurés par DEM et Saint-Hyacinthe Technopole concernant le développement industriel devaient être clarifiés.
« On veut la meilleure performance avec le moins d’ambiguïté possible [dans les missions]. Les deux organisations font du bon travail, mais comme ville, on nous demande d’être performants, et il faut trouver le moyen de devenir plus efficaces encore. C’est ce qu’on recherche », avait indiqué le maire Corbeil.
Cette observation est partagée par André Barnabé, directeur général de Saint-Hyacinthe Technopole. « Une ville comme Saint-Hyacinthe a-t-elle besoin de deux organisations de développement économique pour le secteur industriel? », se questionne-t-il aujourd’hui.
Celui-ci estime qu’il est temps de dresser un bilan du chemin parcouru par les deux organismes. « Nous avons la responsabilité collective de vérifier si les structures mises en place en 2015 ont livré la marchandise trois ans plus tard », considère M. Barnabé.
Du côté de DEM, on estime que les secteurs d’interventions en matière de développement économique sont bien définis. « Nos services touchent autant le domaine agricole que commercial et industriel. Le conseil des maires de la MRC nous donne un mandat précis en matière de développement économique. S’il y a une démarche de clarification à apporter, nous le ferons », soutient Charles Fillion, directeur associé de DEM.
Le projet de commander une étude de faisabilité sur l’implantation d’un parc industriel régional avait été retiré de l’ordre du jour du comité administratif de la MRC de septembre à la demande du maire Corbeil. Celui-ci le juge délicat et entend le soumettre au conseil municipal.
Selon nos informations, ce sujet, qui ne semble pas faire l’unanimité autour de la table, devrait être discuté ce printemps par les membres du comité administratif.
« Je pense que se doter d’un parc industriel régional est un projet de vision. Il faut préalablement faire une étude qui permettra d’établir un état des lieux, de dégager des perspectives et d’élaborer des scénarios. Les municipalités de la MRC sont partie prenante dans ce processus », souligne M. Fillion.
Contributions financières
Pour soutenir le développement économique, Québec accordera cette année à la MRC des Maskoutains une somme de 491 381 $, soit une diminution de 15 300 $ comparativement à 2017. Ainsi, le budget de DEM passe de 925 042 $ en 2017 à 909 742 $ en 2018.
La quote-part de l’ensemble des 17 municipalités de la MRC à DEM représente cette année un montant de 401 361 $, soit 4,617 $ par habitant. La part de Saint-Hyacinthe se chiffre à 253 530 $.
Le montant des quotes-parts est voté au conseil des maires. Selon la direction de la MRC, on ne pourrait librement augmenter ou diminuer cette contribution municipale.
« La MRC se doit d’offrir les services nécessaires au développement économique régional. On ne peut pas jouer avec les quotes-parts », précise André Charron, directeur général de la MRC des Maskoutains.
Quant à Saint-Hyacinthe Technopole, en plus de recevoir les loyers de ses motels industriels, l’organisme recevra de la Ville de Saint-Hyacinthe une contribution identique à celle versée en 2017, soit un montant de 1 225 000 $.
« On aurait souhaité une augmentation de cette contribution. Avec des budgets modestes, nous sommes quand même capables de faire de belles réalisations », commente André Barnabé.

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