29 janvier 2015 - 00:00
Héros du jeudi
Luc Brodeur-Jourdain
Par: Maxime Prévost Durand
Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

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Le plus grand rendez-vous sportif de l’année est à nos portes. Le SuperBowl sera disputé dimanche entre les Patriotes de la Nouvelle-Angleterre et les Seahawks de Seattle. Question de se remettre en mode football par le temps glacial que l’on connait présentement, le joueur étoile des Alouettes de Montréal, Luc Brodeur-Jourdain, a accepté de s’asseoir avec LE COURRIER pour discuter de ce qui a retenu son attention dans l’actualité sportive, en plus de nous offrir sa ­prédiction pour le match ultime de la NFL.

Les Alouettes semblent pris dans une sorte de transition depuis les deux dernières saisons. Crois-tu que vous avez enfin trouvé la stabilité qui vous permettra de revenir au sommet?

Aujourd’hui, c’est difficile de l’affirmer parce qu’on n’a toujours pas de coordonnateur offensif. En trois ans, je crois que ce sera notre cinquième coordonnateur ­offensif. Il y a eu énormément de mouvement à ce ­niveau-là. Il faut trouver quel coordonnateur offensif peut avoir un impact significatif sur notre quart ­Jonathan Crompton. Peut-on entamer la saison avec de meilleurs résultats? Assurément, je le souhaite, mais l’important c’est de trouver cette stabilité. Le point d’interrogation va revenir à la position de receveur, avec S.J. Green qui est en ­négociation et Duron Carter qui désire avoir une chance de jouer dans la NFL.

Sur le plan personnel, quel a été ton plus grand défi au cours de la dernière saison?

J’ai d’abord eu une déchirure au biceps au camp ­d’entraînement. Ensuite, vers le 7e match de la saison, je me suis blessé au genou droit et ça m’a ralenti de façon considérable pour le reste de la saison. Mais au-delà de tout ça, je pense que le plus grand défi a été de rester constructif et positif. Ça n’a jamais fait partie de moi de baisser les bras et d’abandonner, mais quand tout va mal, c’est difficile de passer ­par-dessus ça. Même si c’est notre travail, qu’on est payé pour faire ça, la portion émotive entre toujours en considération. Mais je suis extrêmement content de ce qu’on a pu accomplir durant la saison 2014. Malgré notre mauvais ­départ, on a participé aux ­éliminatoires et battu les Lions en Colombie-Britannique. Évidemment la défaite face à Hamilton a été très dure à accepter et est ­encore dure à accepter.

À quoi ressemble la ­période morte pour toi?

J’ai complété ma formation pour le programme de conférence Ensemble à l’école des Alouettes. On rencontre un ­psychologue et il nous enseigne comment parler aux jeunes, comment expliquer notre ­histoire et comment l’apporter de la bonne façon. En tant que personne, depuis que je participe à ce ­programme, ça m’a permis d’évoluer et d’avoir une­ ­vision différente des choses. Sinon c’est principalement du temps familial et de l’entraînement en vue de la ­prochaine saison.

Le secret de la réussite de Luc Brodeur-Jourdain?

Une fois sur le terrain, je n’ai jamais été quelqu’un qui a regardé le pointage. Je regarde tout le temps juste l’adversaire qui se trouve devant moi et je me dis qu’il est là mon combat, c’est là que je gagne ou que je perds. C’est une leçon qui m’a été apprise quand j’ai commencé à jouer avec les Géants du Cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu. Lors de mes trois premières saisons, on a eu 2 victoires et 28 défaites. Quand on perd par 40 points, on a tendance à baisser les bras, mais je n’ai jamais été ce genre de joueur.

As-tu été surpris de la défaite du Rouge et Or de l’Université Laval aux mains des Carabins de l’Université de Montréal en finale de la Coupe Dunsmore?

Oui, j’ai été surpris parce que les Carabins ont réussi à battre le Rouge et Or à Québec pendant un match ­éliminatoire. La dernière fois que ça s’était produit [une défaite du Rouge et Or à Québec], c’était à mon année recrue avec le Rouge et Or en 2004 et ce n’était même pas un match éliminatoire. Ça ne prend pas un devin pour dire qu’un jour ça allait se reproduire, mais je ne pensais pas que ça allait arriver cette année. Évidemment j’aurais souhaité que mon université gagne le match, mais en même temps je suis conscient que ce n’est pas mauvais pour le football canadien et québécois. Ça montre qu’on a su progresser rapidement dans une échelle de temps plutôt restreinte au Québec.

L’attrapé de Dez Bryant (Cowboys de Dallas) contre les Packers de Green Bay en demi-finale de l’Association nationale était bon ou non?

Si la décision a été renversée, c’est qu’il y avait une preuve irréfutable que l’attrapé n’était pas bon. Je ne sais pas quel angle ils ont utilisé pour renverser la décision parce que ça avait vraiment l’air d’un attrapé, mais ils devaient avoir une preuve irréfutable.

Et Qui soulèvera le trophée Vince Lombardi?

Les Patriotes. La défensive de Seattle est très amochée et l’offensive des Patriotes n’est pas unidimensionnelle comme par les années passées. Si la défensive des Pats contient Russell Wilson dans sa pochette, ils ont de bonnes chances de l’emporter. Ma prédiction : 31 à 21.

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