20 Décembre 2018 - 11:28
Nouvelle bibliothèque : vers un projet de 25 M$
Par: Maxime Prévost Durand

L’acquisition et la transformation de la bâtisse qui abritera la nouvelle bibliothèque nécessiteront un investissement d’environ 25 M$, selon les calculs préliminaires de la Ville de Saint-Hyacinthe. Photo François Larivière | Le Courrier ©

L’acquisition et la transformation de la bâtisse qui abritera la nouvelle bibliothèque nécessiteront un investissement d’environ 25 M$, selon les calculs préliminaires de la Ville de Saint-Hyacinthe. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Sans le crier sur tous les toits, la Ville de Saint-Hyacinthe s’oriente vers un projet estimé à environ 25 M$ pour la nouvelle bibliothèque qui sera appelée à remplacer la Bibliothèque T.-A-St-Germain.

Comme cela avait déjà été annoncé, cette nouvelle bibliothèque s’inscrira au cœur du Pôle culturel maskoutain, à l’intersection de l’avenue Bourdages Nord et de la rue Girouard Ouest. Elle intégrera la bâtisse où logeait jusqu’à tout récemment la Fédération des caisses Desjardins, acquise par la Ville pour un coût combiné de 9,7 M$ comprenant le prix d’acquisition (8,7 M$) et des travaux de consolidation de la structure (1 M$).

S’il s’agissait des seules informations lancées jusqu’ici en lien avec ce projet, le Programme triennal d’immobilisations (PTI) 2019-2021 de la Ville de Saint-Hyacinthe a apporté de nouveaux détails. Avec une somme de 15 M$ prévue dès l’an prochain pour la nouvelle bibliothèque, répartie en frais d’honoraires et en travaux de réaménagement, on peut donc voir à l’horizon se dessiner une facture globale avoisinant les 25 M$.

« Il s’agit effectivement de l’évaluation préliminaire de ce projet, a indiqué au COURRIER Brigitte Massé, directrice des communications à la Ville. [Cette évaluation] est appelée à évoluer, notamment à la lumière du Plan fonctionnel technique de la bibliothèque qui sera complété cet hiver. Ce dernier nous permettra d’obtenir une évaluation plus précise des coûts de réaménagement des lieux pour en faire une bibliothèque de type troisième lieu qui répondra aux attentes et besoins de la génération actuelle et de la prochaine. »

Ce projet vise plus qu’une simple relocalisation de la Bibliothèque T.-A.-St-Germain, alors que la Médiathèque maskoutaine et la Ville veulent en faire une « bibliothèque du 21e siècle ».

Des groupes de discussions pour penser la future bibliothèque avaient d’ailleurs été tenus cet automne, dont un soir d’octobre au Centre des arts Juliette-Lassonde. Les participants, qu’ils soient utilisateurs ou non de la bibliothèque, avaient été invités à soumettre leurs idées en matière d’architecture, de design et d’expérience client. Dans sa présentation, la Médiathèque avait quant à elle indiqué qu’elle souhaitait voir augmenter son nombre d’abonnés à 30 % de la population d’ici 2040, alors qu’il se situe actuellement à 18 %.

La Fondation des Amis de la Médiathèque sollicitée pour amasser 2 M$

Sur les 15 M$ inscrits par la Ville au PTI pour la nouvelle bibliothèque, on remarque que le montant est scindé en trois parties. Si la Ville prévoit contribuer à la hauteur de 12 M$, elle compte aussi solliciter la Fondation des Amis de la Médiathèque afin que celle-ci aille chercher 2 M$ auprès de donateurs. Le dernier million serait quant à lui obtenu dans le cadre d’une subvention que la Ville pourrait recevoir de la part du gouvernement fédéral.

« La contribution du privé dans ce type de projet est de plus en plus courante. L’expérience du Centre des arts Juliette-Lassonde est inspirante en ce sens », soutient Brigitte Massé, en faisant référence aux 2,4 M$ qui avaient été amassés dans le cadre d’une campagne de financement menée par feu André H. Gagnon lors de la construction de la salle de spectacle.

« Par le biais de la Fondation [des Amis de la Médiathèque], des philanthropes pourront donc contribuer à l’aménagement de la nouvelle bibliothèque et laisser leur marque au sein de notre communauté », ajoute la directrice des communications de la Ville.

Réuni mardi, le conseil d’administration de la Fondation a toutefois demandé à avoir plus de détails concernant son éventuelle contribution avant de s’engager formellement dans une campagne de financement.

« Ce qui est important pour nous, c’est que notre implication serve à bonifier le projet et non pas à assurer sa réalisation », a souligné le président de la Fondation, Nelson Archambault, en entrevue au COURRIER. Celui-ci avoue que le montant de 2 M$ a fait sursauter quelques membres du CA, mais que le défi, s’il est accepté, est aussi motivant.

Il faudra donc attendre au début 2019 pour avoir les idées plus claires concernant cette nouvelle bibliothèque, laquelle pourrait être livrée vers la fin de 2020 ou le début de 2021, selon les informations que nous avons obtenues. Chose certaine, il s’agit du premier projet qui sera entamé dans le cadre du Pôle culturel, qui doit également regrouper dans le même quadrilatère la galerie Expression, centre d’exposition et le Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe.

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