22 novembre 2018 - 00:00
Parc industriel Olivier-Chalifoux
Projet manufacturier pour Mareiwa Café
Par: Jean-Luc Lorry
Lorena Meneses, propriétaire de Mareiwa Café colombien, entourée de son père Jorge Meneses et de sa mère Olga Urrea. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Lorena Meneses, propriétaire de Mareiwa Café colombien, entourée de son père Jorge Meneses et de sa mère Olga Urrea. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Lorena Meneses, propriétaire de Mareiwa Café colombien, entourée de son père Jorge Meneses et de sa mère Olga Urrea. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Lorena Meneses, propriétaire de Mareiwa Café colombien, entourée de son père Jorge Meneses et de sa mère Olga Urrea. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Dans un marché du café dominé par des géants tels que Van Houtte, Keurig, Starbucks ou Nespresso, l’entreprise indépendante maskoutaine Mareiwa Café colombien tire son épingle du jeu.


La demande croissante pour son café Supremo, cultivé dans le massif montagneux de la Sierra Nevada, incite cette jeune entreprise à accélérer son développement. Pour augmenter ses activités de torréfaction puis de distribution, Mareiwa Café colombien compte investir près de 1,2 M$ dans le parc industriel Olivier-Chalifoux à Saint-Hyacinthe.

L’entreprise deviendra locataire d’une section d’une bâtisse industrielle située sur le boulevard Choquette. L’édifice visé était précédemment occupé par une microbrasserie.

Actuellement, l’entreprise torréfie, à son café de la rue des Cascades, les fèves qu’elle importe de Colombie. Celles-ci sont utilisées pour toute une gamme de boissons offertes à la clientèle ainsi que pour la vente au détail.

Une grande partie des grains de café qui arrivent au Québec par conteneur de 20 tonnes est vendue à d’autres torréfacteurs.

« Notre café est un produit très haut de gamme qui respecte les règles du commerce équitable. Nous l’achetons d’une coopérative dont les clients sont les voisins de mon grand-père », mentionne Lorena Meneses, fondatrice de Mareiwa Café colombien.

L’acquisition de nouveaux équipements permettra de vendre un produit déjà torréfié. Mme Meneses explique le succès de son entreprise par le choix d’avoir commencé par la commercialisation en gros de son café colombien, puis par l’ouverture de son commerce au centre-ville.

La propriétaire a pu compter sur les conseils de sa famille lorsqu’elle a décidé de créer son entreprise en avril 2016. « Sans le soutien de mes parents et de mon frère Jorge, je n’aurais jamais réussi en affaires. Mon copain Ibrahima Fall me supporte également dans tous mes projets », mentionne la jeune maman d’une petite fille.

Aujourd’hui, Mareiwa Café colombien compte cinq employés. « Notre nouvelle usine nécessitera la création de cinq emplois », précise Mme Meneses.

Dès le printemps, une nouvelle gamme de produits de café sera dévoilée.

Aides financières

Pour concrétiser ce projet manufacturier, Mareiwa Café colombien a obtenu le soutien de plusieurs institutions publiques.

Développement économique Canada pour les régions du Québec (DEC) a confirmé en avril un montant de 250 000 $ sous forme de contribution remboursable. Investissement Québec accorde également à l’entreprise un prêt de 250 000 $.

Au niveau local, Mareiwa Café colombien a aussi obtenu un coup de pouce financier de 90 000 $ (sous forme de prêt) du Fonds local d’investissement (FLI-FLS) géré par le service économique de la MRC des Maskoutains.

Pour bâtir son plan d’affaires et trouver du financement, Lorena Meneses a pu compter sur les services de Karine Guilbault, directrice du développement industriel à Saint-Hyacinthe Technopole.

« Mareiwa est sans doute l’un des projets d’entrepreneuriat local des plus intéressants et prometteurs des dernières années », a souligné Mme Guilbault.

 La réussite entrepreneuriale de la jeune femme d’affaires a été plusieurs fois saluée. En 2017, Mme Meneses a été lauréate dans la catégorie Nouvelle entreprise au Gala Constellation. En mars, elle a décroché le Grand prix du concours LADN Montérégie. 

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