29 novembre 2018 - 00:00
RAM 1500 Sport 2019 : parce que j’aime les « pick-up »
Par: Marc Bouchard
Version LARAMIE illustrée. Photo FCA

Version LARAMIE illustrée. Photo FCA

Version LARAMIE illustrée. Photo FCA

Version LARAMIE illustrée. Photo FCA

Je le sais que, pour être politiquement correct, je ne devrais pas manifester aussi ouvertement mon intérêt pour des camionnettes « pick-up » comme le Ram sport 2019. Je m’en rends compte chaque fois que je conduis ces véhicules énergivores et aux dimensions plus grandes que nécessaires.


C’est particulièrement vrai quand je tente de stationner ce genre de mastodonte dans ma cour. Pour information, sachez que mon entrée de cour, de modestes dimensions, peut accueillir trois véhicules l’un derrière l’autre. Mais lorsqu’un de ces véhicules est long de plus de cinq mètres, je commence à comprendre la complexité de rouler en camionnette en zone urbaine.

Malgré tout, je suis un fan de ces camionnettes. J’adore la position de conduite surélevée, le comportement un peu échevelé, mais toujours prévisible de ces véhicules aux capacités de travail impressionnantes, mais qui offrent aussi confort et technologie en abondance.

Ce à quoi le nouveau RAM ne fait pas exception. Totalement repensé pour 2019, le RAM a perdu un peu de son profil unique. En fait, j’aimais le côté plus macho des anciennes moutures. On l’a rendu plus moderne, plus carré. Pas moins beau, faut-il le préciser. Seulement moins différent de ses rivaux américains. Heureusement, ma version d’essai était la Sport, une exclusivité canadienne qui ajoute à l’ensemble quelques éléments esthétiques comme une calandre couleur carrosserie, des poignées de porte et des rétroviseurs, des insignes noirs et des embouts d’échappement de même couleur, ainsi qu’un intérieur tout noir.

On a heureusement conservé une certaine exclusivité dans l’habitacle. Le tableau de bord a été refait de belle façon, l’intégration d’un grand écran d’affichage et la présence du système UConnect contribuent aussi à améliorer le look. Dans l’ensemble, on parle d’une transformation réussie.

Une grande partie du « nouveau » sur le nouveau RAM réside dans sa construction et sa technologie. Le camion pèse 102 kg de moins qu’auparavant, grâce en grande partie à un châssis en acier de haute résistance à 98 % et à une carrosserie à 54 %. Le capot du camion précédent était en aluminium; sur le nouveau, le hayon l’est également, avec quelques composants de suspension et de montage.

Un poids plus léger signifie plus de capacité, et son poids total combiné de véhicules de 18 200 lb augmente de 2 225 lb. Le remorquage maximal est de 12 750 lb (selon la version choisie), soit une augmentation de 20 %, alors que la charge utile dépasse 2 300 lb, soit une augmentation de 22 %. Les freins ont aussi des disques et des pistons plus gros.

Les groupes motopropulseurs restent en quelque sorte les mêmes, et le premier à être sorti de l’usine est le V8 Hemi de 5,7 L, qui produit 395 ch et 410 lb-pi de couple, associé exclusivement à une boîte automatique à huit rapports. Les deux autres choix de moteur sont le V6 de 3,6 L (305 ch, un couple de 269 lb-pi) et le 3,0 L EcoDiesel, qui sera également de retour l’année prochaine.

Et la conduite

Il faut l’avouer, conduire un RAM n’a plus rien d’exigeant. En fait, la portion la plus difficile est de remplir la boîte puisque conduire le véhicule se fait sans effort aucun. Vide, il se comporte avec une solidité sans reproche et ne donne aucune sensation de déséquilibre. Au contraire, on le sent fortement planté sur la route, et les oscillations du châssis sont limitées et ne rendent pas la randonnée inconfortable.

Chargé, ou en train de remorquer, il est tout aussi efficace. En fait, j’ai trouvé bien plus facilement ma propre limite (bon ok, je suis totalement incapable de reculer une camionnette avec une remorque sans m’y reprendre à plus de cinq reprises), que celle du camion qui déplace tous les éléments sans aucune hésitation.

Question conduite aussi, la direction s’est avérée plus réactive que dans l’ancienne génération, et les freins nettement plus directs, éliminant l’aspect parfois spongieux des anciens systèmes.

Bien sûr, le RAM n’a pas diminué en dimensions, et l’utiliser en zone urbaine s’est avéré parfois complexe. Une visite au centre-ville, autour des zones commerciales, a eu raison de mes velléités de stationnement en parallèle, par exemple, et j’ai dû me rabattre sur des espaces plus dégagés. Non pas que le véhicule ne soit pas maniable, mais sa largeur rendait difficile l’usage de stationnements trop étroits.

Bref, le nouveau RAM a toutes les qualités que l’on attend d’une camionnette, et pas mal aussi de celle d’une berline. Il reste la fiabilité, pour laquelle il faudra attendre quelques mois avant d’être fixés.

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