8 mai 2014 - 00:00
Réplique à la lettre ouverte de Bertrand Desrosiers
Par: Le Courrier

Dans l’édition du 24 avril, Le Courrier de Saint-Hyacinthe publiait une lettre ouverte signée par Bertrand Desrosiers qui s’intitulait « Les larmes de crocodile de Michel Filion ». Dans cette lettre, M. Desrosiers semblait remettre en question les convictions souverainistes de M. Filion qui a pourtant été adjoint de l’ancien député du Parti québécois de la circonscription de Saint-Hyacinthe, Léandre Dion, et conseiller politique de Pauline Marois à l’époque où elle était ministre des Finances. Nous vous proposons de reprendre les faits ensemble.

La lettre de M. Desrosiers référait à un débat autour d’une proposition émise pendant le dernier Congrès local du Bloc québécois où il avait proposé que le Bloc québécois appuie sans aucune condition le Parti québécois. Or, cette proposition qui avait été battue n’avait aucune autre utilité que celle de diviser les membres de l’assemblée provenant de différents partis souverainistes provinciaux. Le Conseil général du Bloc québécois avait déjà adopté, en 2012, et renouvelé en 2013, la proposition suivante : « Dans une campagne électorale pour l’Assemblée nationale, le Bloc québécois soutient le parti souverainiste le plus susceptible de remporter une élection ». Cette formule, acceptable et intelligente, était non offensante et avait pour but de rallier tous les membres de la famille souverainiste. C’est d’ailleurs cette position qu’a défendu M. Filion pendant le Congrès lorsqu’il s’est opposé à la proposition de l’assemblée locale. M. Filion a « osé » remettre en question une position somme toute hostile en demandant des explications sur cette nécessité de ramener les divisions politiques provinciales sur le plan fédéral, alors qu’elles ont déjà tant coûté sur la scène provinciale. Cette idée de rassemblement est d’ailleurs ce qui l’a amené à nous inclure dans son équipe, nous, qui dans les mois ayant précédé les élections, avions milité et même siégé au sein du Conseil exécutif d’Option nationale de Saint-Hyacinthe. Si c’est le parti sur lequel notre commune adhésion s’est portée il y a de cela bien des mois, c’est pour une raison claire. Nous y avions vu l’occasion de porter intelligemment nos idées politiques, mais surtout de passer au-dessus des simples intérêts partisans qui, avouons-le, font perdre ses lettres de noblesse à la politique. Depuis ce temps, nous avons quitté le parti de nos premiers amours, pour apporter notre contribution au sein du Bloc québécois et auprès de Michel Filion, car, selon nous, il représente, dans toute sa tolérance, le genre de politique à privilégier dès maintenant. C’est d’ailleurs désireux de porter un tel message, son message, que nous nous sommes finalement engagés dans le Parti québécois et que nous l’avons supporté activement pendant les élections en mettant la main à la pâte. La politique qui nous attire, c’est celle où l’on s’organise, où l’on travaille, où l’on porte fièrement le pays comme projet politique. Nous ne doutons pas : nous voulons un pays et nous sommes convaincus que nous l’aurons. Quand on est convaincu de son affaire, quand on a des arguments, pas besoin de se rabaisser en se livrant à de petites attaques personnelles, ni de chercher à ridiculiser les autres, non! Après une si dure défaite, l’heure qui sonne n’est pas celle de chercher un coupable. L’heure qui sonne est celle du rassemblement car aucun souverainiste, peu importe de quel parti, ne se réjouit de ces résultats et seule notre union portera le Québec à sa souveraineté. Chers amis souverainistes, progressistes et nationalistes, vous pouvez compter sur nous, tout comme nous comptons sur vous pour faire la différence à la prochaine échéance qui approche : l’élection fédérale. Des larmes de crocodile? Non! Un deuil? Oui… mais surtout et nous disons bien surtout les épaules bien droites, les pieds bien plantés et la tête bien haute : soyons fiers!

Souverainement vôtres, Les soussignés, Pier-Alexandre Nadeau-Voynaud, 21 ans, ancien président du Conseil exécutif d’Option nationale de Saint-Hyacinthe, conseiller du Conseil exécutif du Bloc québécois de Saint-Hyacinthe-Bagot;Antoine Landry, 21 ans, ancien conseiller du Conseil exécutif d’Option nationale de Saint-Hyacinthe, conseiller du Conseil exécutif du Bloc québécois de Saint-Hyacinthe-Bagot.

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