8 mai 2014 - 00:00
Sortir l’endoscopie du bloc opératoire
Par: Le Courrier

C'est un pari audacieux que s'est lancé le CSSSRY en choisissant de convertir le sous-sol inutilisé du pavillon Hervé-Gagnon en un département d'endoscopie.

Pour le moment, il n’existe pas de locaux dédiés aux spécialistes pratiquant l’endoscopie, un examen qui permet d’explorer certains organes grâce à l’insertion d’un tube flexible doté d’une caméra dans l’orifice identifié.

Les examens effectués par les gastro-entérologues, urologues ou pneumologues se déroulent plutôt dans les blocs opératoires, alors que ce n’est pas une nécessité. L’utilisation des blocs opératoires ira d’ailleurs en augmentant en raison du projet de rapatriement « 514-450 », lequel permettra d’offrir dans la région les services utilisés à Montréal par les Montérégiens. L’hôpital Honoré-Mercier accueillera bientôt 30 nouveaux médecins spécialistes dans le cadre de ce projet. « Lorsque le rapatriement a débuté, nous ne pouvions imaginer l’ampleur des enjeux qui nous attendaient. Avec l’augmentation du nombre de chirurgiens, il devient primordial que le bloc opératoire et l’endoscopie soient deux services distincts. Nous devons maximiser l’utilisation des blocs opératoires », concède Lise Pouliot, directrice générale du CSSSRY. Dès septembre, les médecins spécialistes concernés disposeront de sept salles d’examen, de bureaux individuels et d’équipement de pointe, le tout aménagé de façon à accroître la proximité des services et améliorer le temps d’intervention. « Au départ, c’était un petit projet qui comportait de nombreux compromis. Puis, nous nous sommes dit qu’il était préférable de faire un projet d’envergure qui répondra assurément aux besoins », explique Mme Pouliot. L’espace dans lequel évoluent les patients a aussi été complètement repensé afin qu’une fois engagés dans le processus d’examen, leur cheminement soit linéaire. Plus besoin de s’exhiber dans la salle d’attente en « jaquette » d’hôpital. Certains spécialistes étaient réticents quant au lieu où seraient situées les nouvelles installations des services d’endoscopie. « C’est un endroit sans fenêtres, alors nous devons porter un souci particulier aux détails qui composeront l’environnement de travail », reconnait la directrice générale. « Cette démarche arrive au bon moment, poursuit-elle. Nous savons que la clientèle ira en augmentant, que ce soit en raison du vieillissement de la population ou des tests de dépistage plus pratiqués. »Le service d’endoscopie a traité 9 052 patients en 2012-2013 et projette en recevoir 9 948 pour l’année en cours.

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