1 mai 2014 - 00:00
Un accord gagnant-gagnant
Par: Martin Bourassa

Cette nouvelle n’a pas fait grand bruit, hélas, mais elle aurait dû. Permettez-moi de revenir sur l’entente de principe conclue entre la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe et les autorités du Séminaire concernant les anciens locaux du collège Antoine-Girouard (CAG).

Cette entente de principe est une bénédiction du ciel et vient mettre du baume sur une cicatrice encore vive, moins d’un an après la fermeture du CAG.À première vue, et même à la seconde, nous ne voyons que du positif dans ce qui a été annoncé et dans le montage financier qui sous-tend le projet.Tout le monde avait et a intérêt à ce que ce dossier se règle rapidement et de la façon dont il nous a été présenté il y a deux semaines. Le Séminaire a clairement envie et besoin de passer à autre chose, et surtout de combler un grand vide.Pour sa part, la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe, après avoir échoué avec son projet de sauvetage du CAG, ne pouvait tout de même pas se résoudre à laisser passer l’opportunité de reprendre les anciens locaux du CAG.Les écoles secondaires Fadette et Casavant ne sont définitivement plus au goût du jour pour répondre aux besoins éducatifs de nos jeunes. Ces deux écoles ne pourraient qu’améliorer leur sort en s’installant au CAG, qui dispose de vastes gymnases presque neufs et de grands espaces verts propices aux sports et au plein air.Pour ce qui est des classes et autres commodités, une bonne mise à niveau devrait permettre de redonner un peu de lustre et de tonus aux installations.La CSSH aura maintenant la marge de manoeuvre nécessaire pour poursuivre son développement et répondre à d’autres besoins, notamment du côté de la formation aux adultes et de certaines écoles primaires en mal d’espace.La beauté de l’affaire réside aussi dans son montage financier puisqu’une bonne partie de la transaction sera financée par un échange de terrains. La CSSH cédera en effet la banque de terrains dont elle dispose près de l’école professionnelle. Ces terrains représentaient en quelque sorte son bas de laine pour les mauvais jours.Au lieu de s’asseoir dessus, le Séminaire entend maintenant les développer à des fins résidentielles. Et on nous assure qu’il n’y aura pas d’exclusivité donnée à un promoteur unique – lire Robin. Petits et gros joueurs pourront donc rivaliser, du moins en principe.Si tout se déroule comme prévu, la rentrée 2015 pourrait donc être historique à Saint-Hyacinthe, bien qu’il reste encore quelques ficelles à attacher au sein de la CSSH.On attend surtout la bénédiction de Québec qui doit donner son accord au projet.J’ose espérer qu’il s’empressera de le faire. Compte tenu de l’état des finances publiques, le contraire serait plutôt mal vu, car ce transfert de deux écoles publiques représente à moyen et à long terme une économie certaine et surtout une façon indirecte d’appuyer le développement économique de Saint-Hyacinthe.Investir dans l’éducation de nos jeunes en leur offrant un environnement et des installations de qualité, voilà une belle façon de créer de la richesse collective.

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