15 janvier 2015 - 00:00
Centre aquatique Desjardins
Un consortium d’architectesqui n’a pas fait long feu
Par: Jean-Luc Lorry
Les plans et devis du Centre aquatique Desjardins furent réalisés par la firme ACDF de Saint-Hyacinthe puisque dès l’octroi du contrat, la firme TLA Architectes a été complètement écartée du projet sans que la Ville ne le sache. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les plans et devis du Centre aquatique Desjardins furent réalisés par la firme ACDF de Saint-Hyacinthe puisque dès l’octroi du contrat, la firme TLA Architectes a été complètement écartée du projet sans que la Ville ne le sache. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les plans et devis du Centre aquatique Desjardins furent réalisés par la firme ACDF de Saint-Hyacinthe puisque dès l’octroi du contrat, la firme TLA Architectes a été complètement écartée du projet sans que la Ville ne le sache. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les plans et devis du Centre aquatique Desjardins furent réalisés par la firme ACDF de Saint-Hyacinthe puisque dès l’octroi du contrat, la firme TLA Architectes a été complètement écartée du projet sans que la Ville ne le sache. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le consortium d’architectes qui devait concevoir le centre aquatique de Saint-Hyacinthe n’en avait que l’apparence. L’alliance entre les firmes ACDF de Saint-Hyacinthe et TLA Architectes de Laval n’aura servi qu’à mousser le concept impliquant des architectes ­locaux aux yeux du comité de sélection lors de l’octroi du contrat, suggère la poursuite déposée par la Ville à ­l’endroit des concepteurs.

Et la stratégie a fonctionné à merveille puisque sur la recommandation du ­comité, le conseil municipal a finalement octroyé le contrat au consortium ACDF/TLA, deuxième plus bas soumissionnaire avec une offre de 1 026 033 $ pour la conception, les plans et devis et la ­surveillance du chantier.

C’est sur la base de critères qualitatifs et d’une grille de pondération prenant en considération l’expérience des firmes impliquées que l’offre d’ACDF/TLA avait eu le meilleur sur celle pourtant plus basse (de 3 %) déposée par le consortium formé des firmes Bilodeau Baril de ­Drummondville et Poirier Fontaine de Montréal.

« La Ville a accordé une importance ­primordiale à l’expérience des ­soumissionnaires et leur expertise ­spécifique en matière de centre ­aquatique », peut-on lire dans les ­documents de cour. À cet égard, la feuille de route de TLA était éloquente, selon la Ville qui lui attribuait la réalisation du Complexe aquatique et sportif de Saint-Eustache (15 M$) en 2006, du Centre ­récréoaquatique de Blainville (14 M$) en 2008 et du centre aquatique de Sainte-Anne-des-Plaines (6 M$) en 2009.

« Or, sans que la Ville en soit informée, il appert que dès l’octroi du contrat de conception du Centre aquatique, la firme TLA a été complètement écartée du consortium et qu’elle n’a aucunement participé aux travaux d’implantation et de préparation des plans et devis pour le projet », souligne la poursuite.

Lors de la cérémonie d’inauguration organisée par la Ville en novembre 2011, l’absence de TLA avait d’ailleurs été ­remarquée. Seul un représentant de la firme ACDF était venu présenter le concept architectural et il n’y avait ­aucune mention ou référence à la­ ­participation du consortium dans le ­communiqué de presse officiel.

Invitée à commenter ce dossier, la ­direction de TLA a décliné notre ­demande d’entrevue.

Les honoraires explosent

Les architectes qui ont décroché le contrat de conception du centre ­aquatique de Saint-Hyacinthe grâce à une soumission légèrement supérieure à 1 M$ pour leurs différents services auront fait une bonne affaire.

Ce sont finalement des honoraires de 1,7 M$ que la Ville aura dû acquitter à l’égard du consortium, notamment pour une surveillance accrue des travaux.

Rappelons que le consortium ­d’architectes Bilodeau Baril/Poirier ­Fontaine a toujours mis en doute le ­processus d’octroi qui lui a fait perdre ce contrat.

« Nous avions proposé le coût de ­réalisation le plus bas. Nous avions ­travaillé 80 heures dans ce dossier et nous sommes incapables d’obtenir le ­document faisant état du pointage final », avait à l’époque dénoncé au COURRIER, Denys Baril, l’un des associés principaux de la firme drummondvilloise.

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