19 janvier 2012 - 00:00
Réal Savard aurait fait quatre victimes
Un présumé pédophile sème la panique à Douville
Par: Le Courrier
Des graffitis haineux sont apparus sur les murs de la résidence de Réal Savard, qui ne l'habite plus.

Des graffitis haineux sont apparus sur les murs de la résidence de Réal Savard, qui ne l'habite plus.

Des graffitis haineux sont apparus sur les murs de la résidence de Réal Savard, qui ne l'habite plus.

Des graffitis haineux sont apparus sur les murs de la résidence de Réal Savard, qui ne l'habite plus.

Un présumé pédophile qui pourrait avoir fait quatre jeunes victimes devra répondre à des accusations de contacts sexuels, d'incitation à des contacts sexuels, d'agressions sexuelles, de possession et de production de pornographie juvénile. Dans l'attente d'un premier procès, prévu le 5 mars, Réal Savard, 65 ans, fait face au tribunal de l'opinion publique.

L’homme résidait dans le secteur Douville jusqu’à tout récemment. Il avait été arrêté, en février 2011, pour faire face à une première série de sept accusations de production de pornographie juvénile et de crimes sexuels commis entre juillet 2009 et janvier 2011 à l’endroit de deux enfants âgés de moins de 16 ans.

L’accusé avait alors été remis en liberté en échange d’une caution et d’un engagement à respecter les conditions imposées par le tribunal. Mais dès le mois d’avril, Réal Savard était arrêté de nouveau après avoir brisé ses promesses envers la Cour. Il a toutefois été remis en liberté le jour même contre un nouvel engagement monétaire et des conditions à respecter. Le 14 décembre, le présumé pédophile était arrêté une troisième fois pour être accusé d’incitation à des contacts sexuels envers deux autres jeunes victimes. Ces crimes auraient été commis entre janvier 2008 et mars 2011. Deux autres accusations de possession et de production de pornographie juvénile se sont aussi ajoutées sur les épaules de Savard. Il a néanmoins été libéré une fois de plus peu avant Noël et assigné à la résidence d’un membre de sa famille en échange d’un dépôt personnel de 5 000 $.

Colère et graffitis haineux

Dans le secteur Douville, les rumeurs quant à la présence d’un présumé pédophile allaient déjà bon train depuis plusieurs semaines lorsque Réal Savard a été arrêté pour la dernière fois.

Les mises en accusation étant du domaine public, des voisins ont vite découvert le pot aux roses et révélé les crimes reprochés à l’homme de 65 ans au reste du quartier.Dans un tract distribué au début du mois de décembre, un auteur anonyme résumait les faits reprochés au présumé pédophile, donnant l’adresse de sa résidence et en appelant à la vigilance pour éviter que d’autres enfants deviennent d’innocentes victimes. « Unissons-nous! Non à la pédophilie! » pouvait-on lire.Mais la missive allait plus loin. « Faites en sorte que Réal Savard déménage au fond d’un bois ou qu’il se choisisse une branche bien solide parce que les malades comme lui recommencent toujours. » Quelques jours plus tard, pendant la période des Fêtes, des graffitis haineux sont apparus sur les murs de la résidence de Réal Savard, qui ne l’habite plus, suivant l’ordonnance du tribunal. La maison, un jumelé de la rue Dufault, a été mise en vente. Les policiers de la Sûreté du Québec ont été alertés du tract distribué et des méfaits commis sur la propriété privée, mais ont refusé de confirmer si une enquête était en cours à cet effet.

image