17 janvier 2019 - 10:42
Au Championnat du monde de course en raquette
Une 3e place qui vaut de l’or pour Julien Pinsonneault
Par: Maxime Prévost Durand
Pour la première fois en quatre participations au Championnat du monde de course en raquette, Julien Pinsonneault a mis la main sur une médaille individuelle dans son groupe d’âge. Photo gracieuseté

Pour la première fois en quatre participations au Championnat du monde de course en raquette, Julien Pinsonneault a mis la main sur une médaille individuelle dans son groupe d’âge. Photo gracieuseté

Après avoir terminé au pied du podium dans son groupe d’âge l’an dernier, Julien Pinsonneault s’est assuré que le scénario soit différent cette année au Championnat du monde de course en raquette. À sa quatrième participation à cette grande épreuve, le Maskoutain a finalement remporté sa toute première médaille individuelle, récoltant le bronze chez les hommes de 20-29 ans.

Pour lui, cet accomplissement vaut de l’or. « C’est ma première médaille individuelle. J’étais très content parce que je mets beaucoup d’heures d’entraînement là-dedans, en plus du cross-country avec l’équipe du Vert et Or de l’Université de Sherbrooke, dont je fais partie, et de la course à pied. »

Disputée au début janvier à Val di Non, dans le nord de l’Italie, la compétition s’est déroulée entièrement sur un sentier de neige artificielle, conçu spécialement pour l’occasion. Il faut dire qu’on était loin des grands froids hivernaux, alors qu’il faisait 4 degrés le jour de la course.

Julien a franchi le parcours de 8,5 km en 32:20 (et en camisole!), ce qui l’a placé au 12e rang du classement cumulatif, tout groupe d’âge confondu.

« En raquette, c’est rare qu’on y aille pour un temps, on y va plus pour une position, souligne-t-il. Je visais un top 10, mais j’ai fini en 12e place comme l’an dernier [en Espagne]. Je suis content parce que le calibre était super fort. »

Un mauvais départ l’a toutefois empêché de se positionner comme il le voulait dans le peloton de tête, le forçant à se faufiler parmi les autres concurrents pour remonter au classement. « Au départ, on avait juste une vingtaine de mètres avant que le chemin rétrécisse à seulement 3-4 mètres de large. J’ai été cloisonné dans le top 30 et j’ai dû trouver des places pour dépasser. Avoir eu un meilleur départ, j’aurais peut-être eu un top 10. »

Même si le résultat cumulatif reste le même, l’expérience, elle, était complètement différente.

« C’était quasi une piste d’athlétisme en neige cette année. La neige était dure et le parcours était sur un plateau, dans une vallée, puis ça se finissait dans la ville. C’était de la grosse vitesse pure, tandis que l’an dernier, c’était vraiment pour les grimpeurs, parce que c’était dans la montagne. »

Cela dit, le jeune homme de 26 ans a un style et une physionomie qui lui permet d’exceller à la fois sur le plat et dans les dénivelés. « Comme je suis grand, je suis un peu un hybride entre les deux. Le fait d’être grand m’avantage quand la neige n’est pas tapée, et puisque je fais également de la course sur piste et sur route, je peux aussi performer sur un parcours plus rapide. »

Une autre médaille

En revenant de l’Italie, Julien Pinsonneault n’avait pas une, mais bien deux médailles dans sa valise. En plus du bronze individuel dans son groupe d’âge, il a remporté avec ses coéquipiers canadiens Francis Labrecque et Samuel Beauvais une deuxième médaille de bronze, par équipe cette fois. « On a terminé ex æquo avec l’Espagne, après l’Italie et les États-Unis », indique le Maskoutain.

Selon lui, les résultats du Canada à cette édition du Championnat du monde de course en raquette lui permettent d’ajouter à sa crédibilité sur la scène internationale. « C’est un bon signe de la profondeur qu’on a. »

La course en raquette, pourtant peu développée au Québec et au Canada, prend d’ailleurs du galon. Pour la première fois depuis belle lurette, un championnat provincial sera disputé cet hiver au mont Sainte-Anne. « Ça faisait longtemps qu’il n’y en avait pas eu », soutient Julien.

Les résultats du Maskoutain en Italie lui ont même permis de recevoir une invitation afin de participer au Championnat de l’Europe, la semaine prochaine, en Autriche, mais la compétition a dû être annulée en raison d’une trop grande accumulation de neige et des risques d’avalanche que cela occasionnait.

La saison de Julien se poursuivra néanmoins avec d’autres grandes compétitions dans les prochains mois, dont le championnat provincial, le championnat canadien et le championnat des États-Unis.

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