19 juin 2014 - 00:00
Cité de la biotechnologie
Une modification qui ne fait pas l’unanimité
Par: Jean-Luc Lorry
Le directeur général des Galeries St-Hyacinthe, André Brochu, est depuis peu administrateur de la Cité de la biotechnologie.

Le directeur général des Galeries St-Hyacinthe, André Brochu, est depuis peu administrateur de la Cité de la biotechnologie.

Le directeur général des Galeries St-Hyacinthe, André Brochu, est depuis peu administrateur de la Cité de la biotechnologie.

Le directeur général des Galeries St-Hyacinthe, André Brochu, est depuis peu administrateur de la Cité de la biotechnologie.

Quelques jours avant que la Ville et les représentants de la Cité de la biotechnologie réusissent à s'entendre sur les termes d'une entente définissant clairement le mandat et les objectifs de cet organisme, André Brochu nous avait signifié, à titre d'administrateur de la Cité, son opposition à l'idée de modifier la charte de fondation tel qu'ordonné au printemps par la municipalité.

Celui qui occupe le poste de directeur général aux Galeries St-Hyacinthe fut coopté il y a six mois pour joindre le conseil d’administration de la Cité de la biotechnologie.

Après avoir découvert que les actifs de la Cité ne lui reviendraient pas en cas de dissolution, les autorités municipales avaient exigé début mars que l’organisme modifie sa charte. « Quand la Ville se porte caution (de prêts bancaires accordés à la Cité), elle dispose d’une garantie sur l’immeuble. La municipalité ne risque pas de perdre d’argent. J’essaie de voir l’intérêt de modifier la charte et moi je n’en vois pas », avait indiqué André Brochu lors d’un entretien avec LE COURRIER.

Dans l’erreur

Après vérification auprès du Service des finances de la Ville, la réalité est tout autre et M. Brochu fait fausse route au sujet de la garantie.

Selon le directeur de ce département, la Ville ne dispose pas de garanties sur les immeubles industriels qu’elle cautionne. En cas de défaut de paiement d’un locataire (industriel) à la Cité (propriétaire des bâtiments), cette dernière peut se tourner vers la municipalité afin qu’elle prenne le relais auprès des institutions financières pour rembourser le ou les prêts engagés.De plus, la Ville ne deviendrait pas propriétaire de l’immeuble cautionné dans le cas où la Cité se verrait dans l’impossibilité d’honorer ses engagements bancaires. Jusqu’à maintenant la Ville de Saint-Hyacinthe a cautionné des prêts pour un montant total de 25 M$ permettant ainsi à la Cité d’acheter ou de bâtir des motels industriels loués par la suite à des entreprises. LE COURRIER avait demandé à André Brochu en quoi la modification de la charte pourrait desservir la Cité. « La Ville a décidé de faire de la Cité un bras pour du développement économique. Une dissolution est très hypothétique. Je pense que la Ville n’est pas perdante », avait répondu André Brochu.L’autre membre coopté au conseil d’administration de la Cité de la biotechnologie est Jean Lalanne qui travaille à son compte comme consultant en développement d’affaires. Celui-ci a fait preuve de discrétion lorsque nous avons abordé le dossier de la charte. « Je ne peux pas vous répondre. C’est un projet qui est à l’étude et la décision finale n’est pas prise », avait indiqué M. Lalanne, interrogé sur le sujet il y a quelques jours. Administrateur de la Cité depuis cinq ans, celui-ci exerce également la profession d’oenologue. Au conseil d’administration de la Cité, les membres qui représentent le secteur industriel sont André Barnabé (ex-président-directeur général de l’Alliance Boviteq), Michel Fortin (président-directeur général de Prevtec Microbia) et Pierre Gadbois (directeur des affaires scientifiques chez Vétoquinol). Ces administrateurs ont tous décliné notre demande d’entrevue.

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