20 novembre 2014 - 00:00
Biométhanisation
1,3 million $ pour un CVMO sans odeurs
Par: Benoit Lapierre
Construit dans le parc industriel Théo-Phénix, le CVMO sera équipé d’un troisième biofiltre anti odeurs qui coûtera à lui seul 1,3 million $. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Construit dans le parc industriel Théo-Phénix, le CVMO sera équipé d’un troisième biofiltre anti odeurs qui coûtera à lui seul 1,3 million $. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Construit dans le parc industriel Théo-Phénix, le CVMO sera équipé d’un troisième biofiltre anti odeurs qui coûtera à lui seul 1,3 million $. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Construit dans le parc industriel Théo-Phénix, le CVMO sera équipé d’un troisième biofiltre anti odeurs qui coûtera à lui seul 1,3 million $. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Après avoir consacré 6 millions $ à la réalisation de son nouveau centre de valorisation des matières organiques (CVMO) du 8400, avenue Émilien-Letarte, dans le parc industriel Théo-Phénix, voilà que la Ville de Saint-Hyacinthe doit y injecter 1,3 million $ de plus pour prévenir toute émission d’odeurs dans le voisinage.

L’intervention aura lieu du côté de la plate-forme de maturation du CVMO, où le digestat résultant de la biométhanisation sera transformé en terreau par simple exposition à l’air, une fois que seront complétés les aménagements nécessaires. Les matières organiques recueillies au CVMO seront traitées par biométhanisation à la station d’épuration, après quoi le digestat obtenu retournera au CVMO pour la maturation, l’étape finale de traitement.

C’est au début de cette période d’entreposage de 20 jours que de l’azote et une odeur d’ammoniac s’échappent du digestat, comme l’ont démontré les essais effectués par la Ville en 2012-2013 sur un site expérimental qui se trouvait dans le parc industriel Olivier-Chalifoux.

Lorsque la plate-forme de maturation du CVMO sera opérationnelle, l’air ambiant dans sa section fermée – où reposera d’abord le digestat – passera par un grand biofiltre constitué d’une coquille en béton remplie de copeaux de bois qui absorberont les émanations. Ce biofiltre sera construit par la firme Coffrage Alliance, de Laval, à qui le conseil municipal a octroyé un contrat de 1 350 381 $ à sa séance du 20 octobre. Les plans du biofiltre ont été conçus par la firme d’ingénieurs Consumaj, de Saint-Hyacinthe, en vertu d’un contrat de 19 546 $.

Le directeur général de la Ville de Saint-Hyacinthe, Louis Bilodeau, a expliqué que l’installation d’un tel biofiltre n’était pas prévue dans les plans initiaux d’aménagement du CVMO, parce qu’une étude réalisée par Consumaj avait démontré que la zone dans laquelle les odeurs pouvaient se répandre était très limitée.

« Ce biofiltre est une exigence du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, qui veut s’assurer que les odeurs seront totalement éliminées. Mais nous devrions quand même respecter le budget de 48 millions $ pour tout le projet, parce qu’il y aura des économies ailleurs », a indiqué Louis Bilodeau.

Le CVMO a été construit par l’entrepreneur général Unigertek, de Laval, dans le cadre d’un contrat de 3 170 691 $, selon les plans du bureau d’architectes ACDF, de Saint-Hyacinthe (contrat de 36 792 $). Possédant déjà deux biofiltres, le centre a été équipé par la firme Mabarex, de Montréal, pour la somme de 2 754 801 $.

Des matières organiques y sont acheminées depuis le mois de septembre dans le cadre des contrats d’un an que la Ville a conclus avec ses premiers clients, Sanimax et Services Environnementaux Richelieu. Le CVMO sera inauguré le 24 novembre; d’ici à ce que sa plate-forme de maturation soit approuvée par Québec, le digestat continuera d’être acheminé au centre de compostage de Bury, dans les Cantons-de-l’Est.

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