21 novembre 2013 - 00:00
Typhon Haiyan aux Philippines
161_32_1203pp5uc-philippines
Par: Le Courrier
Marina Tapang, arrivée au Québec il y a deux ans, est déchirée de voir une telle tragédie s'abattre sur son peuple aux Philippines.

Marina Tapang, arrivée au Québec il y a deux ans, est déchirée de voir une telle tragédie s'abattre sur son peuple aux Philippines.

Marina Tapang, arrivée au Québec il y a deux ans, est déchirée de voir une telle tragédie s'abattre sur son peuple aux Philippines.

Marina Tapang, arrivée au Québec il y a deux ans, est déchirée de voir une telle tragédie s'abattre sur son peuple aux Philippines.

La tourmente provoquée aux Philippines par le typhon Haiyan, l'une des plus violentes tempêtes tropicales de l'histoire, a résonné jusqu'à Saint-Hyacinthe, où résident quelques natifs de l'archipel.

Marina Tapang, arrivée au Québec en décembre 2011, vit des moments difficiles depuis le début de la catastrophe naturelle. « C’est triste à pleurer de voir une telle tragédie frapper les Philippines. Leyte [endroit le plus durement touché] est l’île la plus pauvre du pays, ça me brise le coeur pour les gens qui vivent là-bas », se désole la Maskoutaine d’adoption.

Les impacts du typhon seront d’autant plus dévastateurs, croit Mme Tapang, car la zone frappée de plein fouet « commençait lentement à se relever » de sa fragilité économique, notamment grâce à l’essor du tourisme. « Tout sera à refaire. »Bien qu’elle ait quitté son pays natal depuis bientôt deux ans, Marina Tapang avoue suivre l’évolution de la situation aux Philippines avec beaucoup d’attention. « J’ai gardé mes origines alors cela m’attriste beaucoup. »Malgré ce sombre tableau, l’intervenante en soins spirituels de l’Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe se réjouit. Peu de temps après que les puissants vents – 315 km/h – aient balayé les Philippines, Marina Tapang a pu contacter sa famille qui habite au nord de Manille, la capitale du pays. « Je n’ai aucun souci pour mon frère et mes deux soeurs. Ils n’ont pas été touchés et tout va bien pour eux. Et puis, vous savez, avec Facebook, on peut rapidement rejoindre les gens partout dans le monde », dit-elle, soulagée. Près de deux semaines après le passage de l’incroyable phénomène météorologique, le décompte exact des victimes se fait toujours attendre. Au lendemain de la tragédie, un représentant de la municipalité de Tacloban, située sur l’île de Leyte, avait avancé le nombre catastrophique de 10 000 morts. Quelques jours plus tard, le bilan officiel de l’ONU faisait, quant à lui, état de 4 400 morts et de plus de 1 000 disparus. Du côté des autorités locales, on parlait plutôt de 3 600 décès.

Mobilisation communautaire

En dépit du chaos qui règne aux Philippines, Marina Tapang demeure convaincue que le vent tournera en faveur de ses congénères d’outre-mer.

« J’ai confiance en mon peuple et en sa résilience », assure la femme consacrée qui appartient à l’organisme religieux Notre-Dame de Vie. Les nombreux dons financiers et matériaux, que Mme Tapang trouve très généreux jusqu’à maintenant, aident à renforcer son optimisme quelques jours après le passage de la catastrophe. « S’il y a toujours de l’aide, ça va aller », déclare celle pour qui la spiritualité occupe une place importante dans sa vie. Les Maskoutains pourront d’ailleurs témoigner de leur générosité dans le cadre d’une quête spéciale tenue le 24 novembre par le diocèse de Saint-Hyacinthe et organisée en concertation avec l’organisme Développement et Paix. Le gouvernement du Canada s’engage à doubler tous les dons reçus d’ici le 9 décembre et provenant d’organisations accréditées telles que Développement et Paix.

image