29 avril 2021 - 07:00
Forum
1er mai, fête des Travailleurs et augmentation du salaire minimum au Québec
Par: Le Courrier
Depuis plusieurs années, le Collectif d’action populaire Richelieu-Yamaska (CAPRY) se joint à plusieurs organismes et organisations syndicales du milieu pour célébrer la fête des Travailleurs. Malheureusement, la pandémie qui sévit depuis plus d’un an ne nous permet pas, encore cette année, de célébrer ensemble cette journée dédiée aux travailleurs québécois.

Au lendemain du dépôt du premier budget Freeland au Canada, il est intéressant de constater certaines améliorations au programme d’assurance-emploi, notamment l’établissement d’un seuil d’admissibilité universel à 420 heures ainsi que la prolongation de la période de prestations maladie de l’assurance-emploi de 15 à 26 semaines.

Ces améliorations sont certes insuffisantes, mais tout de même un pas dans la bonne direction.

Pendant ce temps, le ministre du Travail et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, annonçait une augmentation du salaire minimum de 0,40 $ de l’heure, portant le salaire minimum à 13,50 $. Le gouvernement du Québec atteint ainsi sa cible de 50 % du salaire moyen au Québec.

Mais est-ce vraiment suffisant? Bien sûr que non. Travailler au salaire minimum au Québec signifie vivre pauvrement. Les emplois proposés au salaire minimum sont souvent des emplois à temps partiels sans avantages sociaux et sans possibilités d’épargner en vue de sa retraite.

Curieusement, une grande partie de ces emplois sont offerts par des entreprises où les dirigeants sont généreusement payés. Une des façons d’obliger ces entreprises à payer dignement ses employés, c’est justement l’augmentation du salaire minimum.

Le taux du salaire minimum au Québec se situe au 7e rang au Canada. Il y a facilement place à amélioration dans un contexte de plein emploi qui sera de nouveau la réalité à la sortie de crise de cette pandémie.

Il est temps pour le Québec d’emboîter le pas à plusieurs villes et États américains en portant le salaire minimum à 15 $. Une demande répétée par les organismes communautaires qui défend les droits des plus démunis de notre société.

Michel Gauvin, coordonnateur du Collectif d’action populaire Richelieu-Yamaska

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