3 septembre 2015 - 00:00
École Casavant
204 ans plus tard : une première rentrée publique au Séminaire
Par: Jennifer Blanchette | Initiative de journalisme local | Le Courrier
Avec une superficie deux fois plus grande, le nouvel établissement permet à chaque élève d’avoir sa case. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Avec une superficie deux fois plus grande, le nouvel établissement permet à chaque élève d’avoir sa case. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Avec une superficie deux fois plus grande, le nouvel établissement permet à chaque élève d’avoir sa case. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Avec une superficie deux fois plus grande, le nouvel établissement permet à chaque élève d’avoir sa case. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Une page d'histoire s'est tournée cette semaine au Séminaire de Saint-Hyacinthe alors que les élèves de l'école secondaire Casavant ont franchi les portes de l'établissement pour entamer leur année scolaire, la première à s'y dérouler sous le signe de l'éducation publique en plus de 200 ans.

Après plus d’un an et demi de démarches politiques et administratives, un long processus de consultation publique sur la réorganisation scolaire et 21 jours intensifs de déménagement, ce sont 690 élèves de l’école Casavant qui ont investi les ­locaux de l’ancien Collège Antoine-­Girouard (CAG).

« On marque l’histoire! », s’est exclamé le directeur de l’école Casavant, Sylvain Fugère, rencontré à la veille de la rentrée scolaire.

« Pour la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSH) et la communauté,­ a-t-il poursuivi, c’est un acquis de taille. Il aurait été inconcevable de laisser vacant un bâtiment chargé d’histoire comme celui-ci. Pour Casavant, les espaces ­communs plus grands et le cachet historique des lieux sont de gros avantages. »

En déménageant ses pénates du boulevard Laframboise au Séminaire, l’école Casavant, a doublé la superficie de son établissement, ce qui lui a permis ­d’accueillir une centaine d’élèves de plus et d’embaucher sept employés supplémentaires, dont cinq enseignants.

Malgré un environnement deux fois plus grand, seuls trois locaux de classes ont été ajoutés, pour un total de 35 salles de cours. C’est plutôt du côté des aires communes que la différence de taille s’observe. « Avec cet auditorium, plus ­besoin de monter et de démonter les chaises comme à l’ancien immeuble, où on faisait les spectacles dans la cafétéria », a souligné M. Fugère, en ouvrant les bras pour démontrer la grandeur de la nouvelle salle de spectacle.

Il a continué en vantant les mérites de la cour extérieure gazonnée, de la grande cafétéria, du nombre de casiers permettant à chaque élève d’avoir le sien et des cinq plateaux sportifs de qualité, dont deux seront utilisés par l’école ­secondaire Fadette afin de combler son déficit de gymnases.

Le nom de Raoul-Lassonde, associé au CAG, a été remplacé par celui de Samuel-Casavant sur le pavillon principal, tandis que les infrastructures sportives sont ­toujours logées dans le pavillon Léo-­Sansoucy.

« Les jeunes arrivent dans un nouveau milieu, tout beau et agréable. Oui, ­certains parents trouvent que c’est grand, mais au final, ils sont satisfaits d’avoir toutes ces infrastructures regroupées au même endroit. Ça risque d’avoir un ­impact positif sur la motivation des élèves », a affirmé le directeur, saluant au passage des jeunes et leurs parents venus visiter l’école, lundi.

21 jours de déménagement

« Nous avons tout amené de l’ancien ­immeuble à ici. Les pupitres, les chaises, le matériel scolaire, tout! Il nous a fallu 21 jours de travail sans arrêt pour tout ­déménager », a indiqué Sylvain Fugère, qui s’est adonné à cette tâche fastidieuse à la fin juin.

S’il affirme ne pas avoir rencontré de pépins durant cette transition, M. Fugère avoue que la logistique fut l’un des gros défis. « Comme tout est plus grand, il a fallu bien planifier la surveillance. Un autre casse-tête a été de prévoir que rien n’était manquant pour la rentrée, même des choses banales telles que des prises de courant, l’interphone, etc. »

Il semblerait que les élèves et la ­direction n’étaient pas les seuls à ­anticiper cette rentrée historique. Les prêtres « ont hâte de voir comment ça va aller avec les jeunes. Ça fait quand même deux ans qu’il n’y avait plus personne de notre côté! », a noté Sylvain Fugère.

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