Ce qui a commencé comme un rendez-vous des professionnels du milieu de l’éducation en 1963 se veut dorénavant un prétexte pour se retrouver entre amis, ne se limitant plus à la vocation de l’éducation. À peine le quart des joueurs sont reliés à ce milieu, la ligue étant maintenant ouverte à tous. Michel Laguë en est le fondateur.
« On revient toujours avec la même fébrilité chaque saison », affirme Martin Cordeau, joueur de la Ligue des professeurs depuis plus de 13 ans. Il en a été le président durant près de cinq ans. « Le hockey se veut un prétexte pour socialiser et rester en forme. Nous ne sommes pas là pour la compétition, mais simplement pour jouer au hockey entre amis. »C’est toutefois sous un fond d’inquiétude et une pluie de questions que les membres de la Ligue des professeurs amorcent cette saison soulignant le demi-siècle. Auront-ils l’opportunité de souffler leur 51 e bougie?Avec l’arrivée de glaces privées dans le décor maskoutain dès la saison 2014-15, avec le Complexe Isatis Sport comprenant trois patinoires, les ligues de hockey pour adultes de Saint-Hyacinthe tenteront de s’arracher les heures de glace disponibles au seul aréna public demeurant disponible à la pratique du hockey, le Stade L.-P.-Gaucher, prédit M. Cordeau.« Cette saison, il nous en coûte 425 $ par joueur pour toute la saison. Si on doit aller jouer au privé l’an prochain, il nous en coûtera près de 300 $ supplémentaires, affirme-t-il. Cela risquerait grandement d’affecter le nombre de participants, voire de mettre la ligue en péril. »Des 46 équipes faisant partie d’une ligue pour adultes à Saint-Hyacinthe, seulement 25 % d’entre elles auront accès à une plage horaire au Stade L.-P.-Gaucher indique la Ville de Saint-Hyacinthe. Il n’est pas encore déterminé de quelle façon les équipes seront choisies pour profiter des heures au public. La possibilité d’un tirage au sort avait été avancée lors de la rencontre d’information au Centre des arts Juliette-Lassonde en décembre dernier.L’écart entre le coût au privé et au public fait peur aux ligues. « J’espère que la Ville rééquilibrera le prix demandé aux joueurs, afin que le coût soit plus équitable pour tous. En augmentant un peu le coût au public, ça pourrait alors servir de « subvention » pour les joueurs qui doivent jouer au privé et ainsi diminuer l’écart entre les deux réalités », propose-t-il.« Il y a un gros fond d’inquiétude au sein de notre ligue. On ne sait pas où l’on jouera l’an prochain, ni combien il nous en coûtera. Je ne comprends toujours pas pourquoi la Ville a fait appel au privé. On n’a pas besoin d’avoir un resto haut de gamme en haut du complexe, tout ce qu’on veut c’est une glace et un vestiaire pour pouvoir jouer au hockey », déplore M. Cordeau.
