L’ensemble, c’est-à-dire le monastère lui-même, datant de 1866, sa chapelle, réalisée entre 1871 et 1877, la maison blanche, dont la construction est antérieure à 1826, l’infirmerie de l’avenue Desaulniers et les terrains entourant ces bâtiments possèdent une valeur que la Ville estime à 3 799 400 $.
« La volonté des religieuses d’offrir ces bâtiments à la communauté témoigne de leur gratitude envers la population de Saint-Hyacinthe. Elles cèdent ce patrimoine exceptionnel à un prix bien au-dessous de sa valeur marchande », a indiqué mercredi après-midi le maire Claude Bernier, en conférence de presse au monastère même.« Nous sommes très heureuses de remettre à notre ville de Saint-Hyacinthe, ville natale de notre fondatrice, Mère Catherine-Aurélie Caouette (1833-1905), cette propriété où elle-même a vécu, où elle est décédée et où ses restes sont conservés dans un Oratoire ouvert à la population et à tous les gens qui la vénèrent », a ajouté Soeur Micheline Proulx, supérieure du monastère.Un groupe de 44 religieuses habitent toujours le monastère, tandis que 17 religieuses sont soignées à l’infirmerie. À compter de juin 2014, les soeurs du Précieux-Sang aménageront graduellement dans leur nouvelle maison des Jardins d’Aurélie, dont la construction se poursuit à l’arrière du monastère. Elles y cohabiteront avec les soeurs de Saint-Joseph, les instigatrices du projet immobilier des Jardins d’Aurélie. Les soeurs de Saint-Joseph ont récemment annoncé la vente de leur maison-mère de l’avenue Raymond au Groupe Robin.
2018
Comme les dernières soeurs du Précieux-Sang quitteront leur monastère en 2018, la Ville occupera les lieux au plus tard le 31 décembre 2018, mais deviendra propriétaire de l’immeuble dès le 1 er novembre 2013. Le prix à payer sera versé aux soeurs en cinq tranches jusqu’en 2017, à raison de 100 000 $ par année.
La Ville s’accorde donc cinq ans afin de déterminer à quel usage elle destine le monastère et ses bâtiments, mais on peut penser qu’un projet de musée se trouve dans ses cartons. « C’est un élément qui, assurément, ne peut pas être exclu. C’est un actif extrêmement précieux qui nous est légué et nul doute que la communauté saura le mettre en valeur », a commenté le directeur général de la Ville de Saint-Hyacinthe, Louis Bilodeau.Les soeurs du Précieux-Sang pourront continuer à habiter le monastère sans frais, ni loyer jusqu’à leur départ. « La Ville s’engage à assurer le souvenir de notre communauté pendant 75 ans, aussi à conserver nos biens patrimoniaux, tels que des effets personnels de notre fondatrice et de Mgr La Rocque, l’évêque fondateur, des peintures de valeur et autres objets qui illustrent notre style de vie. Mais le meilleur, c’est que nous restons encore cinq ans au monastère avant d’être toutes réunies aux Jardins d’Aurélie pour passer ensuite au Jardin du Ciel! », a conclu Soeur Proulx.
