15 octobre 2020 - 16:48
60 ans de carrière pour Léon Plante
Par: Véronique Lemonde
Léon Plante travaille toujours avec la même passion qu’à ses débuts en 1960. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Léon Plante travaille toujours avec la même passion qu’à ses débuts en 1960. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

À 81 ans, Léon Plante est toujours aussi actif même s’il commence un peu à penser à la retraite! Depuis maintenant 60 ans que l’homme du secteur Sainte-Rosalie vend de la machinerie agricole, en plus d’avoir été un politicien municipal aguerri et un citoyen impliqué dans sa communauté. Retour sur 60 ans de plaisir et de travail acharné.

Originaire de Saint-Simon, Léon Plante a grandi sur la ferme familiale. Jeune adulte, il se rend à Upton pour plusieurs mois où il travaille pour l’entreprise de machineries agricoles d’Adrien Phaneuf. C’est là qu’il pense à démarrer sa propre entreprise puisque plusieurs clients de M. Phaneuf sont dans la région de Saint-Hyacinthe et ont des besoins en mécanique agricole et en soudure.

À 21 ans, le 1er mai 1960, il démarre donc son entreprise en louant un local sur la rue Guy, à Sainte-Rosalie. Très rapidement, les affaires vont bien et la clientèle de M. Plante va en augmentant, tellement qu’il devient concessionnaire pour la machinerie John White, ajoutant la vente à ses services de mécanique et de soudure.

« Avec les années, j’ai rajouté plusieurs marques de machineries à mon inventaire que ce soit du John White, Eno Rossi, Vicon, Walco, Compagnie Normand, etc. Je n’ai jamais vendu de tracteurs, seulement la machinerie qui s’y accroche : niveleuse, pulvérisateur, remorque. Puis, des souffleuses, des silos. Ma clientèle s’est mise à venir de partout, du Québec comme des États-Unis », indique Léon Plante.

Sa renommée, M. Plante l’attribue également à ses multiples participations à l’Exposition agricole de Saint-Hyacinthe depuis 1965. « C’est là que tu rencontres ta clientèle, surtout que j’ai passé la plupart des années à occuper le même emplacement sur le site de l’expo. Naturellement, aujourd’hui, la clientèle a diminué, car les producteurs sont moins nombreux. Cependant, ceux qui sont actifs possèdent des superficies de production beaucoup plus grandes. »

C’est en 2012 que l’homme d’affaires déménagea son entreprise dans son bâtiment actuel du boulevard Laurier.

Incursion en politique

En 1988, alors qu’un projet de revitalisation du boulevard Laurier mécontente plusieurs commerçants, un groupe de Sainte-Rosalie décide de faire de Léon Plante leur porte-parole en lui demandant de se présenter à la mairie de la municipalité.

« Je ne pense pas que j’avais la vocation d’un politicien au départ, mais quand j’avais mon idée, je la défendais jusqu’au bout. J’ai été maire de Sainte-Rosalie jusqu’en 2001 et conseiller municipal après la fusion avec la Ville de Saint-Hyacinthe, jusqu’en 2005. Ensuite, le territoire électoral a été modifié et cela a provoqué ma défaite en 2005, au profit de Donald Côté. Mais ce fut un bien pour un mal, car j’avais beaucoup fait pour Sainte-Rosalie et c’était le temps de laisser la place à d’autres. »

Sous sa gouverne, Léon Plante a ainsi procédé à plusieurs chantiers de modernisation pour Sainte-Rosalie que ce soit le service des incendies, la nouvelle bibliothèque, le centre communautaire et divers autres édifices municipaux.

L’avenir

Passionné de voyage depuis toujours, Léon Plante est revenu plus tôt de Floride ce printemps à cause de la COVID-19 et reporte pour une des premières fois le voyage qu’il fait toujours à l’automne, souvent en Europe.

« Toutes ces années, je n’ai jamais hésité à fermer quelques semaines pour voyager et être avec les miens, c’est important. Je travaillais fort et je méritais des vacances chaque fois que j’en ai pris. Présentement, je suis en santé, mais ma vue se détériore. Je commence à penser à l’avenir de mon entreprise, à peut-être vendre à des jeunes qui aimeraient poursuivre la vente de machineries agricoles. Et pour moi, peut-être continuer à travailler deux ou trois jours par semaine. Mes deux filles sont complètement dans d’autres domaines, mais je suis confiant de trouver une relève et de transmettre mon savoir », conclut Léon Plante.

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