17 novembre 2011 - 00:00
69 M$ en projets municipaux en 2012
Par: Le Courrier
Si les gouvernements supérieurs collaborent, la phase II du programme de biométhanisation devrait voir le jour en 2012.

Si les gouvernements supérieurs collaborent, la phase II du programme de biométhanisation devrait voir le jour en 2012.


« C’est là tout un programme qui témoigne de la volonté des élus municipaux d’améliorer constamment le cadre de vie des Maskoutains et des Maskoutaines », a déclaré le maire Bernier en passant en revue les projets au menu de l’année 2012.

Mais cet impressionnant programme tient en bonne partie aux subventions gouvernementales qu’attend impatiemment la Ville de Saint-Hyacinthe et qui s’élèvent à 36,3 M$. C’est plus de la moitié du montant total des investissements annoncés pour l’an prochain.Dans cette longue liste de projets, le plus gros morceau est de loin cette dépense de 38,2 M$ reliée à la phase II du programme de biométhanisation qui est réalisée à la station d’épuration de la rue Girouard Est. Toutefois, cette phase II ne sera lancée en 2012 que si la Ville obtient les 31,4 M$ que les gouvernements fédéral et provincial se sont engagés à lui verser en deux parts de 15,7 M$ chacune. Mais ces subventions viendront-elles? « Nous avons de bons indices de croire que oui. Nous sommes suffisamment optimistes pour avoir inscrit ce projet pour 2012 », a confié, sourire en coin, le directeur général de la Ville de Saint-Hyacinthe, Louis Bilodeau.En 2009-2010, la Ville a financé seule la phase I du programme en y consacrant 9 M$. En vertu de l’entente tripartite qu’elle a conclue avec les deux gouvernements, il lui restera à injecter 6,7 M$ dans la phase II pour compléter sa propre part de 15,72 M$.

Biométhanisation

Achevée l’an dernier, la phase I du programme de biométhanisation a permis de doter la station d’épuration de nouveaux équipements permettant de digérer à fond les boues qui en ressortent quotidiennement.

Ces boues transitent maintenant par trois gros biodigesteurs où du méthane est extrait durant la « digestion ». Récupéré, ce biogaz sert à chauffer les boues pour les assécher au maximum. À la fin du processus, il ne subsiste qu’environ 5 % des boues d’origine sous la forme de granules qui sont employées comme fertilisant.Auparavant, les boues contenaient encore 80 % d’eau à leur sortie de la station et devaient être acheminées à grands frais vers un lieu d’élimination. « Le taux de siccité, c’est-à-dire l’assèchement des boues, est passé de 20 % à 95 %. Avant, c’est de l’eau qu’on transportait jusqu’à Saint-Rosaire : 400 kilomètres aller-retour », explique Louis Bilodeau.À la phase II du programme de méthanisation, la Ville entend s’attaquer au contenu des bacs bruns non seulement à Saint-Hyacinthe, mais sur tout le territoire des MRC Les Maskoutains et Acton. Le programme s’adresse aussi aux entreprises agroalimentaires de Saint-Hyacinthe. La quantité annuelle de matière organique traitée par biométhanisation passera alors de 13 500 à 134 000 tonnes métriques. Avec tout le biogaz qui sera produit, la Ville pourra chauffer des bâtiments municipaux, alimenter en carburant une bonne partie de sa flotte de véhicules et vendre des surplus à Gaz Métro. Grâce aux revenus tirés de ces ventes, la Ville pourra amortir en seulement six ans les emprunts reliés au projet, assure Louis Bilodeau, pour qui le programme de biométhanisation est un succès sur toute la ligne.« Nous sommes les seuls au Québec à faire ce que nous faisons, il n’y a personne d’autre. On a la prétention de dire que nous avons trois ans d’avance sur toute autre municipalité », a-t-il lancé.

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