28 avril 2016 - 00:00
À la recherche d’un financement stable
Par: Rémi Léonard
Après les soins, le repos et la réhabilitation, de 40 à 45 % des oiseaux de proie sont remis en liberté, selon la COP. Photo Simon Chaloux

Après les soins, le repos et la réhabilitation, de 40 à 45 % des oiseaux de proie sont remis en liberté, selon la COP. Photo Simon Chaloux

Après les soins, le repos et la réhabilitation, de 40 à 45 % des oiseaux de proie sont remis en liberté, selon la COP. Photo Simon Chaloux

Après les soins, le repos et la réhabilitation, de 40 à 45 % des oiseaux de proie sont remis en liberté, selon la COP. Photo Simon Chaloux

La Clinique des oiseaux de proie (COP) de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal cherche actuellement un moyen d’assurer sa pérennité après près de 30 ans d’existence.

Le financement de l’organisme basé sur l’Avenue des Vétérinaires à Saint-Hyacinthe est devenu précaire, insiste le fondateur et responsable Guy Fitzgerald.

Le vétérinaire spécialiste des oiseaux de proie est également derrière la création de l’Union québécoise de réhabilitation des oiseaux de proie (UQROP), un organisme chargé de la conservation des 27 espèces qu’on retrouve au Québec, particulièrement les six classées ­menacées ou vulnérables, ainsi que de l’éducation du public en la matière. La Clinique des oiseaux de proie se charge pour sa part de soigner les quelque 350 volatiles qui sont amenés à Saint-Hyacinthe chaque année. C’est la seule clinique de ce type au Québec et son financement provient traditionnellement de la Faculté de médecine vétérinaire et de l’UQROP.

Or, « l’existence même de la clinique a été remise en question » par la direction universitaire qui devait composer avec les compressions demandées par le ­gouvernement, confirme le vice-doyen au ­développement, aux communications et aux relations externes pour la Faculté, Émile Bouchard. Compte tenu de la situation budgétaire des universités, c’est au ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs que la COP s’est adressée pour ­combler le manque à gagner.

La députée provinciale de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy, a d’ailleurs ­indiqué avoir fait progresser le dossier en le soulevant en chambre pendant son temps de parole et en le présentant au ministre Laurent Lessard, qui a démontré « une belle ouverture », dit-elle. La COP a finalement bénéficié d’une aide ponctuelle de 45 000 $ pour éviter une ­fermeture. Le budget de fonctionnement annuel de la clinique s’élève à 265 000 $ au total, évalue Émile Bouchard. « Le gouvernement a reconnu l’importance de la clinique et a sauvé les meubles cette année, mais son avenir n’est ­toujours pas assuré », constate Guy Fitzgerald. Aucun programme n’est en effet prévu pour financer le service, même si les oiseaux de proie sont pourtant protégés par la loi québécoise sur la conservation de la faune, souligne Chantal Soucy. « La loi est là, il est obligatoire de déclarer un oiseau de proie ­blessé. » C’est ensuite le plus souvent des agents de la faune qui les amènent à Saint-Hyacinthe pour les traitements et la réhabilitation.

Sans la COP, les oiseaux de proie ne pourront plus être soignés et seront tout simplement euthanasiés, puis congelés à des fins d’examen, confirme Guy Fitzgerald. Chantal Soucy dit tout de même qu’elle a bon espoir que le ­ministre Lessard trouvera la solution pour confirmer les 155 000 $ restants, et surtout de manière récurrente afin de permettre à la clinique de poursuivre son travail. Les discussions sont toujours en cours.

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