23 février 2017 - 00:00
À quand une politique culturelle d’acquisition d’œuvres d’art à la Ville de Saint-Hyacinthe?
Par: Le Courrier

Bonjour à tous! Je me présente, Manon Marchand, artiste peintre professionnelle. Il y a presqu’un an aujourd’hui, je fouillais sur internet pour connaître la nouvelle ville où j’allais habiter, Saint-Hyacinthe.

Comme toute bonne artiste professionnelle, j’ai cherché la politique culturelle de la ville ainsi que la politique d’acquisition d’œuvres d’art. La politique culturelle existe, mais il n’y a rien concernant l’acquisition d’œuvres d’art par la municipalité. Je me suis dit que pour une grande ville comme Saint-Hyacinthe, c’était impossible! 

En arrivant dans ma nouvelle ville d’adoption, j’ai cherché les possibilités d’exposition et j’ai présenté un dossier à la Médiathèque Maskoutaine. C’est là que j’ai découvert qu’il y avait une collection d’œuvres d’art, mais que chaque artiste qui expose doit obligatoirement donner une œuvre pour enrichir la collection de la ville!

À Saint-Hyacinthe, il y a plusieurs regroupements d’artistes en art visuel : L’atelier libre, Le marché de l’art, Le symposium Visit’art, la galerie 1855 et La galerie O en art. Tous ont une présence active dans le secteur urbain. De plus, plusieurs bénévoles travaillent d’arrache-pied pour faire survivre ces organisations. Malheureusement, les administrateurs du Symposium Visit’Art, qui avait pourtant du succès, ont dû dissoudre l’association faute d’une aide financière suffisante de la part de la ville. 

Force est de constater qu’une grande effervescence d’artistes en arts visuels veulent diffuser leurs arts. Ils se réunissent, ils démontrent qu’ils existent en vidant leurs poches pour exposer alors que leur ville devrait valoriser les œuvres d’arts qui identifient son territoire. C’est ce qu’on appelle avoir de la culture. L’acquisition d’œuvres d’artistes de la région ou originaires de la région, qu’ils rayonnent aux niveaux local, national ou international, mettrait en valeur la richesse culturelle de notre belle région maskoutaine. Imaginez à quel point notre culture évoluerait si les artistes d’ici pouvaient partager sur les murs publics de la ville toute l’âme de notre région comme par exemple le futur centre des congrès, les bureaux municipaux et pourquoi pas une salle dédiée pour des expositions mensuelles dans l’édifice Juliette-Lassonde. 

Personnellement, mes œuvres font déjà partie de plusieurs collections municipales et elles ont été achetées dans le cadre de politiques culturelles d’acquisition d’œuvres d’art. Alors qu’attend Saint-Hyacinthe pour se mettre au même diapason que d’autres villes de la région comme Drummondville, Saint-Basile-le-Grand, Chambly, Bromont et Saint-Jean-sur-Richelieu? 

Cette future collection d’œuvres d’art, diffusée au bénéfice des citoyens du territoire, projetterait une image culturelle forte qui contribuerait à renforcer notre identité et aiderait grandement au développement économique de Saint-Hyacinthe. Notre ville accuse un sérieux retard culturel à ce chapitre et je souhaite ardemment que 2017 apporte un renouveau artistique avec l’appui de nos élus municipaux.

Depuis plusieurs années, les organismes culturels de la région et les citoyens qui y participent soutiennent la vie culturelle. Je crois que c’est maintenant le moment pour la ville de Saint-Hyacinthe de prendre le flambeau avec les artistes en arts visuels et les organismes afin de leur permettre de s’accomplir et de rayonner davantage. Il est temps de préparer l’avenir et la ville doit être un partenaire de premier ordre dans ce beau projet culturel. 

Je suis maintenant partenaire de « O en Art », un groupe d’impact désirant travailler pour la cause artistique, et je m’engage à contacter tous les regroupements d’artistes en art visuel de Saint-Hyacinthe pour leur demander de faire circuler une pétition afin de recueillir les signatures de tous ceux et celles qui souhaitent une politique culturelle d’acquisition d’œuvres d’art.

Pour avoir une voix concertée auprès de la ville et pour le bénéfice de notre identité culturelle maskoutaine, je sollicite votre appui, du début février jusqu’au 31 mai 2017, pour signer notre pétition dans les différents centres d’artistes de Saint-Hyacinthe mentionnés ci-dessous.

Galerie « O en Art »

1191, rue des Cascades Ouest

Galerie 1855

1855, rue Des Cascades

Atelier libre de Saint-Hyacinthe

Centre culturel Humania 

(1675, rue St-Pierre Ouest) 

 

Manon Marchand, partenaire du groupe « O en Art » avec Manon Tétreault, Denise Girard, Ginette Berthiaume, Yves Morier et Sophie Côté.

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