14 janvier 2016 - 00:00
À quoi ça sert?
Par: Pierre Bornais

Le terme « lobby » défraie régulièrement la manchette et, dans ce contexte, on le relie à un genre de relation qui ­s’identifie plus au copinage qu’à la définition du dictionnaire.

Officiellement, le lobbyisme est ­l’action menée par une ou des ­personnes défendant des intérêts ­communs et qui tentent d’exercer des pressions sur les décideurs. ­Notamment en leur présentant leur ­expertise ou leurs produits en vue de contrats à venir.

Tout cela dans un contexte légal ­exigeant en tout premier l’obligation de s’enregistrer comme lobbyiste et – cela est moins évident – celle de respecter un code de conduite.

Aussi, on les identifie généralement aux groupes pression; ce qui semble bien faible dans les termes et très loin de la réalité au quotidien.

Et on peut le constater en particulier au genre de relations que le lobbyisme favorise. À l’inverse du groupe de ­pression qui agit au vu et au su de tout le monde, le lobby se base plus souvent qu’autrement sur des relations ­personnelles et des rencontres privées.

Et les arguments mis de l’avant ­diffèrent; d’un côté, l’intérêt public est ­généralement mis de l’avant alors que de l’autre, ce sont trop souvent des intérêts privés qui l’emportent.

Pas surprenant alors de constater qu’un grand nombre d’anciens députés ou de hauts fonctionnaires y trouvent souvent une deuxième carrière.

Ce qui devrait inciter les autorités ­politiques et judiciaires à s’interroger sur ce qui se passe et de tirer les conclusions qui s’imposent.

Faut-il bannir toute forme de représentation? Ou sortir cette dernière de l’ombre?

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