Le metteur en scène s’est tout de suite senti interpelé par cette création contemporaine. « C’est une œuvre d’urgence. Il est important d’entendre cette parole-là où on se reconnaît dans la proposition. » Ivresse traite entre autres de notre relation avec les réseaux sociaux et avec les autres et cherche à mettre le spectateur face à lui-même à travers divers procédés.
Un défi
Pour arriver à bien rendre cette pièce, les acteurs doivent procéder à une « appropriation complète de ce sujet », insiste Mario Borges. « Il faut briser le quatrième mur et créer un canal de communication avec le spectateur, le faire résonner de la même façon que les acteurs. » Mario Borges avoue que personne ne devrait sortir de la salle intact. « Plusieurs seront provoqués, bousculés, mais il y aura aussi beaucoup d’humour pour renverser la vapeur. »
Ivresse, ou plutôt Ivresse 2.0, est une adaptation faite par le metteur en scène, qui souligne la chance qu’a le public maskoutain de voir une pièce de Richter ici. « C’est un des dramaturges les plus joués en Europe, mais à peu près personne ne le joue ici », remarque-t-il : raison de plus pour assister à ce spectacle qui promet d’être « actuel, urgent et accessible ». Ivresse sera présentée à la salle Léo-Ringuet du Cégep de Saint-Hyacinthe du vendredi 12 au jeudi 18 mai à 20 h (à l’exception du dimanche à 16 h et d’une relâche le lundi), au coût de 10 $ (5 $ pour les étudiants).