31 janvier 2019 - 11:11
Forum
Agréable soirée quoique…
Par: Le Courrier

Nous avons répondu, mon épouse et moi, à l’invitation dans le Courrier de Saint-Hyacinthe à assister à la rencontre publique qui se tenait le vendredi 18 janvier au centre communautaire des loisirs Saint-Joseph. Ce n’est pas tous les jours que l’on peut voir de près notre premier ministre Justin Trudeau. Contrairement à vous, M. Martin Bourassa, nous avons passé une soirée agréable quoique…

Je m’explique. Premièrement, nous trouvons que le choix de la salle des loisirs Saint-Joseph était approprié et ce lieu projetait une image dynamique de la ville de Saint-Hyacinthe. Merci aux bénévoles qui ont aménagé les lieux, nous étions bien installés et nous avions une bonne vue. Sécurité oblige, nous devions nous enregistrer et laisser nos manteaux et bouteilles d’eau au vestiaire. Il y avait beaucoup de policiers et des gardes du corps du premier ministre aux aguets, comme on voit dans les films et séries télé.

Nous prenons nos sièges, nous apercevons des gens en gilets jaunes et, tout autour de nous, tuques, dossards et t-shirt à l’effigie de la Meute. Tous ces gens ne sont pas venus pour entendre le premier ministre ou discuter avec lui, mais plutôt pour se mettre en scène, immortaliser un moment, un clip via le téléphone intelligent brandi à bout de bras qui deviendra, qui sait, viral sur les réseaux sociaux. Ils sont, comme vous le dites dans votre éditorial, « venus animer la soirée » avec « le premier ministre au centre d’une arène de boxe ».

Justin Trudeau a gardé son calme et répondu respectueusement aux questions même face à un « gilet jaune » s’avançant vers lui avec les « baguettes dans les airs » en vociférant des insultes, une marque de commerce servie trop souvent durant cette soirée et qui tiendra lieu d’arguments ou d’opinions faute de mieux chez plusieurs participants.

Néanmoins, nous avons apprécié notre soirée parce que nous avons vu un premier ministre sans filet, à l’écoute pour entendre les préoccupations et répondre aux questionnements des citoyens du mieux qu’il pouvait en référant des cas spécifiques à son équipe au besoin. Manœuvre préélectorale, me diriez-vous! Il existe des moyens bien plus faciles pour un premier ministre ou un parti politique de connaître le pouls des futurs électeurs de notre comté que de se déplacer un vendredi soir glacial de janvier à Saint-Hyacinthe pour débattre d’enjeux qui nous concernent tous et souvent nous divisent. Et en cela, monsieur le premier ministre, nous vous en sommes très reconnaissants.

Gaston Lemay et Jacqueline Pelletier
Saint-Hyacinthe

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