23 février 2012 - 00:00
Cancer du sein
Agrément et désagréments
Par: Martin Bourassa
Depuis le début de l'année 2012, la direction du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) Richelieu-Yamaska a multiplié les annonces positives.

Depuis le début de l’année 2012, la direction du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) Richelieu-Yamaska a multiplié les annonces positives.

Elle s’est entre autres félicitée d’avoir mérité « une prestigieuse distinction » pour « pratique exemplaire » décernée par Agrément Canada. Voici un extrait du communiqué qui a été publié le 13 février : « Cette reconnaissance permettra au CSSS de rayonner tant au Canada qu’au Québec, et ce, dans une dimension qui est une priorité bien ancrée dans notre organisation : la sécurité de nos usagers ».En voici un autre : « Le CSSS Richelieu-Yamaska se voit donc reconnaître son innovation et sa créativité dans la prestation de soins et de services sécuritaires pour la clientèle. Une belle preuve que notre organisation a su développer une culture de sécurité bien ancrée dans ses pratiques ». Bla-bla-bla…Et le 12 janvier, une autre sortie positive pour annoncer aux Maskoutains que le CSSS Richelieu-Yamaska a atteint les plus hauts standards en obtenant une note de 96 % de conformité aux normes établies par Agrément Canada pour le renouvellement de son agrément. Des résultats qualifiés de « spectaculaires ». Ataboy! Toutes ces bonnes nouvelles positives procurent sans doute bien de l’agrément à la direction du CSSS.Mais ne cherchez pas le communiqué de presse annonçant l’arrêt indéterminé des tests de dépistage du cancer du sein à la clinique de dépistage du CSSS. On ne pratique plus de mammographies de dépistage depuis le 10 janvier, mais à quoi bon informer la population? Ce n’est sans doute pas assez « positif » comme nouvelle.Ainsi, les Maskoutaines sont dirigées depuis un mois et demi dans les hôpitaux et les cliniques voisines, car il est impossible de subir ces tests à Saint-Hyacinthe. On envoie les femmes à Beloeil, à Granby, à Sorel et à Drummondville. Pire, on ignore quand sera rétabli le service. On ne parle quand même pas d’une clinique de prise de tension artérielle, mais d’une clinique de dépistage du cancer du sein. C’est loin d’être banal!Selon la version officielle du relationniste du CSSS, la clinique attend de recevoir son accréditation de l’Association canadienne des radiologistes. Curieux que cette même association dise cette semaine n’avoir absolument rien à voir avec cette situation.Je ne sais pas où est le bogue, mais j’ai beaucoup de mal à m’expliquer qu’on se retrouve soudainement dans l’obligation de suspendre pareils examens.À qui la faute? Y’a-t-il eu un manque quelque part? A-t-on trop tardé à remplir de la paperasse? Veut-on économiser des sous pour équilibrer un budget? Pourquoi les radiologistes ou le Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens sont-ils silencieux? Je n’ai pas encore toutes les réponses, mais au lieu de soigner son image et de se soucier de rayonner au Canada et au Québec, la direction du CSSS Richelieu-Yamaska devrait d’abord soigner tout court et se soucier davantage des femmes.Pour l’instant, Honoré-Mercier mérite le prix cabochon et poche son test solide.

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