Le Maskoutain affrontera Francis Robitaille au premier tour de ce tournoi, dans la classe des 170 lb. Ce dernier en sera à son premier combat chez les professionnels. Il présente une fiche de seulement quatre combats amateurs, tous remportés. Le combat est prévu pour trois rounds de 5 minutes. Le gagnant aura l’occasion de remonter dans l’arène en février pour la demi-finale du tournoi. La finale aura lieu au printemps 2014.
« Ce sera son premier combat professionnel. C’est impressionnant, ça n’a rien à voir avec les combats amateurs. Je veux qu’il se sente intimidé, qu’il se demande s’il est vraiment à sa place », affirme Laramée. Lors de sa première apparition professionnelle, le Maskoutain avait été expéditif contre Emmanuel Crevier, l’emportant par K.O. au 1 er round.L’attente a été longue pour Laramée avant de renouer avec la compétition. Surtout qu’au cours de la dernière année, deux combats en MMA étaient prévus pour lui, mais chaque fois, un pépin technique est venu compromettre le tout. Même chose en juin lorsqu’il devait se battre au gala de boxe Pro-Am du Club de boxe de Saint-Hyacinthe, finalement annulé. Il a toujours poursuivi son entraînement, composé de séances de crossfit chez GymXtra, d’entraînements de lutte avec Kris Iatskevich et de sparring avec le Team Bergeron à Drummondville.« Lorsque j’étais amateur, je me battais pratiquement toutes les deux semaines, indique celui qui compte une quarantaine de combats amateurs. En faisant le saut chez les professionnels, je m’attendais à me battre plus souvent. Je constate que c’est difficile de tenir des galas de MMA au Québec. Les promoteurs en font souvent 2 ou 3 et arrêtent après. Le sport n’est pas encore très connu ici, outre le UFC et Georges St-Pierre. Mais la MMA, c’est bien plus que juste le UFC. »
Un sport rempli de préjugés
Barbare, sauvage, sanglant. Les arts martiaux mixtes n’ont pas très bonne réputation aux yeux de monsieur et madame Tout-le-monde. Est-ce que ces préjugés ont réellement leur place lorsque l’on y voit la discipline et les sacrifices de ces athlètes?
« Le sang fait peur aux gens, croit Alex Laramée. Il arrive qu’il y ait des coupures à la tête et les gens n’aiment pas. Pourtant les gants d’arts martiaux mixtes ont un rembourrage identique à celui des gants de boxe au niveau des jointures, le principal point d’impact. »Le côté barbare du sport n’est que façade. « Les arts martiaux mixtes nécessitent une grande discipline à l’entraînement. Il y a tellement d’éléments différents à pratiquer. Ceux qui sont là, ce sont des athlètes à 100 %. Les « gars de rue », c’est rare qu’ils vont loin dans ce sport. Et ceux que l’on croit être des « gars de rue », la plupart du temps, ce n’est qu’une game qu’ils jouent et à l’extérieur du ring ce sont de bons gars. »
