11 avril 2013 - 00:00
Alimentaire mon cher Watson
Par: Le Courrier

Manger. Ce besoin fondamental, nous le satisferons en moyenne 89 243 fois durant notre vie. Maintenant, calculons le nombre de repas pris au Québec chaque jour : huit millions d’habitants, multipliés par trois repas par jour (sans compter les collations), on arrive à 24 millions de repas mangés dans la seule province de Québec, chaque jour.

Ce geste posé si fréquemment a inévitablement un impact sur notre environnement. Comment nous nourrir en réduisant cet impact? Voici quatre concepts alime… Terre faciles à retenir qui peuvent nous guider pour acheter des produits bons pour notre santé et celle de notre planète. Le superbe jeu de mots n’est pas de moi, mais plutôt de Laure Waridel à qui l’on doit l’élaboration des 3N-J. Le Nu, le Non-loin, le Naturel et le Juste. Le Nu concerne l’emballage de nos aliments. Le coût environnemental à considérer pour chaque emballage commence par l’extraction des matières premières et inclut la fabrication de l’emballage, son transport et son enfouissement. Opter pour des denrées sans emballage est un choix gagnant. Le Non-loin, lorsqu’on achète des aliments qui ont été produits près de chez nous, on réduit parfois de façon considérable leur transport, donc les émissions de gaz à effet de serre qui en découlent. Il y a pourtant des nuances à faire ici, certaines cultures sont plus écologiques à des endroits propices et le transport est un moindre coût pour l’environnement que l’irrigation abusive ou des infrastructures telles que des serres. Le Naturel, en optant pour des fruits et des légumes biologiques on réduit la quantité de pesticides déversée dans l’environnement et absorbée dans notre corps. Le Juste réfère aux iniquités engendrées par le commerce international actuel. Par exemple, les bananes, le café, le sucre sont des produits qu’on peut se procurer tout en favorisant le partage équitable des ressources. En ayant en tête ces quatre concepts, on peut faire des choix intelligents lorsqu’on remplit un panier d’épicerie. Acheter des aliments en vrac. Éviter d’acheter des produits emballés sur des barquettes de polystyrène. Privilégier ce qui a une étiquette « Aliment Québec ». Faire des choix alimentaires en fonction des saisons. Les fraises, les asperges, les courges poussent ici l’été, on peut facilement les retrouver au marché. Cultiver son propre jardin écologique. Faire des conserves ou congeler des produits récoltés en saison. Diminuer sa consommation de viande. Manger bio et équitable; alimentaire mon cher Watson. La sagesse vient de pair avec l’information. Plus on élargit nos connaissances, plus on est en mesure de faire des choix éclairés et de poser des gestes conséquents pour notre bien-être et celui de la Terre. Référence : L’envers de l’assiette et quelques idées pour la remettre à l’endroit.

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