1 septembre 2011 - 00:00
Andrée-Perrault : ma recette
Par: Martin Bourassa
Le centre d'hébergement et de soins de longue durée Andrée-Perrault de Saint-Hyacinthe est revenu dans l'actualité au cours de l'été.

Le centre d’hébergement et de soins de longue durée Andrée-Perrault de Saint-Hyacinthe est revenu dans l’actualité au cours de l’été.

La direction du Centre de santé et de services sociaux Richelieu-Yamaska est à réviser le fonctionnement de son service alimentaire. D’entrée de jeu, ce n’est pas le genre de dossier qui risque de faire marcher de 1500 à 2000 Maskoutains dans les rues comme ce fut le cas avec le projet de fermeture le 8 septembre 2007.Mais ce nouveau projet souffre du même symptôme : le manque de transparence.En gros, l’idée consiste à remplacer les plats préparés sur place par la cuisinière du Centre Andrée-Perrault par des plats préparés à l’Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe, le gros CHSLD de Saint-Hyacinthe. La direction jure qu’il ne s’agit pas d’une décision motivée par un souci d’économie budgétaire. Elle cherche plutôt à optimiser la satisfaction de la clientèle en lui offrant une alimentation plus variée, répondant à ses besoins précis. Le hic, c’est qu’une majorité de résidants n’avalent pas cette salade et cette vinaigrette bureaucratique. On les comprend.Des résidents et leurs proches exigent le maintien de la cuisinière et des repas préparés et mijotés sur place. Ils ne veulent pas du réchauffé, à tout le moins ils n’en veulent pas davantage étant donné qu’une partie des repas provient déjà des cuisines de l’Hôtel-Dieu. Peut-on les blâmer? Pas vraiment. Les arguments invoqués par la direction pour faire avaler ce projet résistent très mal à une analyse extérieure.En ce qui me concerne, si problème il y a avec la qualité ou la diversité des repas préparés actuellement au CAP, on devrait le régler sur place et pas ailleurs.Si l’aspect économique n’entre pas en ligne de compte ou si peu, qu’on donne les outils et les moyens nécessaires au personnel du CAP pour rehausser le service.Si par exemple la nourriture servie dans un restaurant n’est pas au goût du jour, ce n’est pas en y faisant livrer la bouffe du restaurant voisin qu’on réglera le problème du premier. Il faut régler le problème à la source, donc dans les cuisines du CAP.C’est selon moi la solution du gros bon sens. Mais bon, je ne suis pas un administrateur du système de santé. Je suis un observateur externe, un gérant d’estrade pragmatique.Un éditorialiste qui prône l’écoute active et le respect des résidants qui ne demandent que très peu de choses dans le fond : un environnement sécuritaire, des soins exemplaires, une animation minimale et une nourriture variée et de qualité.Est-ce trop demander? Je ne pense pas et je suis d’avis que la direction du CSSS Richelieu-Yamaska, le directeur général Daniel Castonguay en tête, sera sensible aux doléances des résidants. Ce dernier a déjà reconnu qu’il aurait dû impliquer les résidents et leurs proches dès le départ. C’est un bon point. Il ne lui reste qu’à trouver les bons ingrédients pour satisfaire tout le monde. Par ailleurs, le silence syndical est assez surprenant dans ce dossier. Mettons cela sur le dos des vacances…

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