26 juillet 2012 - 00:00
À quelques jours de la compétition
Annie Moniqui garde son calme
Par: Maxime Prévost Durand
Annie Moniqui, 22 ans, reste sereine malgré la lourde charge qui l'attend pour ses premiers Jeux olympiques à Londres. La compétition d'haltérophilie des 58 kg se déroulera le 30 juillet.

Annie Moniqui, 22 ans, reste sereine malgré la lourde charge qui l'attend pour ses premiers Jeux olympiques à Londres. La compétition d'haltérophilie des 58 kg se déroulera le 30 juillet.

Annie Moniqui, 22 ans, reste sereine malgré la lourde charge qui l'attend pour ses premiers Jeux olympiques à Londres. La compétition d'haltérophilie des 58 kg se déroulera le 30 juillet.

Annie Moniqui, 22 ans, reste sereine malgré la lourde charge qui l'attend pour ses premiers Jeux olympiques à Londres. La compétition d'haltérophilie des 58 kg se déroulera le 30 juillet.

Le compte à rebours est presque terminé avant la compétition d'haltérophilie à laquelle Annie Moniqui participera aux Jeux olympiques de Londres. Avant de s'y rendre, elle a eu droit à un petit bain de foule, le 19 juillet, à la clinique de physiothérapie Robert Daigneault où elle travaille.

La vedette de la soirée s’est dite très flattée que son patron lui organise une telle réception avant son départ. « Ils ont voulu organiser une petite rencontre avec la population pour qu’ils puissent venir me féliciter et m’encourager. Ça fait chaud au coeur », souligne-t-elle. Amis, haltérophiles, clients et collègues de travail étaient au rendez-vous.

À quelques jours de la compétition, Annie affichait un calme étonnant étant donné l’ampleur de l’événement auquel elle va participer. « J’essaie de ne pas trop penser à la compétition, raconte la principale intéressée. Je vais commencer à y penser et à stresser une fois à Londres. Idéalement, il faudrait que le stress se manifeste seulement la journée de la compétition pour ne pas avoir de perte de poids, puisque quand on est stressé, on mange beaucoup moins. »Pour arriver à mieux gérer le stress, elle continue sa routine habituelle, combinant travail et entraînements comme elle le fait pour chaque compétition. De toute façon, elle ne se met pas de pression inutile sur les épaules. « Je vais là d’abord et avant tout pour l’expérience olympique. Si je peux améliorer mon total de 1 kg ou 2 kg, je serai très satisfaite surtout dans un contexte particulier avec des caméras partout. »Malheureusement, son entraîneur Yvan Darsigny n’ira pas à Londres avec elle. « Au début, on n’était pas certain si un ou deux entraîneurs allaient venir avec l’équipe d’haltérophilie. Finalement, un seul entraîneur viendra et ce n’est pas le mien. C’est plate pour moi, mais au moins je connais bien celui qui nous accompagne, alors il ne devrait pas avoir de problèmes de ce côté. »

Moniqui tombe dans l’oeil de Foglia

La qualification à Londres d’Annie Moniqui est tombée dans la mire de Pierre Foglia. L’éditorialiste à La Presse ne s’est pas gêné pour critiquer la Ville de Saint-Hyacinthe. « Dans trois semaines, quand on va parler d’elle à la télé, quand on va dire Annie Moniqui de Saint-Hyacinthe, ils vont dire héhé, elle vient de chez nous. Vous ne devriez pas vous péter les bretelles, vous n’êtes même pas foutus de lui trouver un local où elle et sa gang pourraient s’entraîner sans s’éborgner », écrivait-il.

Il compare également l’espace où le club d’haltérophilie la Machine Rouge s’entraîne – au centre culturel – à une « boîte à sardines ». Annie Moniqui s’est dite en accord avec cette observation de M. Foglia. « C’est vraiment trop petit. Si on était 2-3 à s’entraîner, ça irait, mais on peut être une vingtaine dans le local en même temps alors qu’il pourrait accueillir sécuritairement au plus une quinzaine de personnes », fait-elle remarquer. « On fait avec ce qu’on a, mais c’est dangereux. »Les membres de la Machine Rouge avaient pourtant une chance d’avoir un endroit plus approprié avec le nouveau gymnase à l’école secondaire Fadette, mais l’haltérophilie a été une fois de plus écartée du projet final. « C’est dommage, surtout pour la relève. Il y a une bonne relève, des jeunes de 10-12 ans qui sont non seulement de bons espoirs aux championnats canadiens, mais aussi pour les futurs Jeux olympiques. C’est aussi pour eux qu’il serait intéressant d’avoir un local adéquat », affirme Moniqui. La Ville de Saint-Hyacinthe a affirmé poursuivre ses recherches afin de déménager le club d’haltérophilie à un endroit répondant mieux à leur besoin. Ne reste plus qu’à trouver cet endroit.Annie Moniqui sera en action chez les 58 kg à Londres le lundi 30 juillet pour ses épreuves à l’arraché et en épaulé-jeté. Elle reviendra au pays le 8 août après cette première expérience olympique.

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