Depuis plusieurs jours, des ministres de 12 pays, dont l’Australie, le Japon et la Nouvelle-Zélande négociaient à Atlanta sur un projet d’accord majeur de libre-échange transpacifique.
L’entente qui devrait prendre effet d’ici deux ans, prévoit que cinq ans après son entrée en vigueur, les producteurs étrangers signataires auront accès à 3,25 % du marché des produits laitiers.
« Ce n’est pas rassurant puisque ce pourcentage s’ajoute à l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne qui est de 2 % », déplore Christian St-Jacques, président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie.
Les autres productions agricoles concernées par le PTP sont l’industrie des oeufs (2,3 %), du poulet (2,1 %) et du dindon (2%).
Pour combler le manque à gagner, divers programmes de compensation représentant une enveloppe totale de 4,3 milliards de dollars seront mis en place.
« Ce montant représente une compensation minimum, c’est certain qu’il va en manquer », estime M. St-Jacques.
Selon lui, Ottawa devra compenser pour la perte de valeur du quota laitier qui oscille entre 25 000 $ et 30 000 $. « Cela va représenter une perte nette au niveau des fermes. Le gouvernement conservateur n’a pas été correct dans ce dossier », considère le président régional.
Marche de protestation
Jeudi dernier, près de 300 producteurs agricoles s’étaient donné rendez-vous dans le stationnement adjacent à l’ex-Hôtel des Seigneurs. Cette massive délégation suivie d’une trentaine de tracteurs s’était déplacée jusqu’au local du candidat conservateur, Réjean Léveillé, situé sur le boulevard Casavant Ouest.
Les candidats à l’élection fédérale dans le comté, Michel Filion et Brigitte Sansoucy étaient venus soutenir le milieu agricole.
« Lors de négociation, il faut établir un minimum acceptable. Au NPD, on dit qu’il ne faut pas toucher à la gestion de l’offre. Dans Saint-Hyacinthe-Bagot, c’est notre modèle les fermes familiales », a indiqué la candidate néodémocrate, Brigitte Sansoucy.
Le candidat bloquiste, Michel Filion s’était dit prêt à rediscuter des termes de l’entente avec le futur gouvernement.
« Il faut défendre l’intégralité de la gestion de l’offre. Une fois que l’entente sera signée, il sera toujours possible de faire de la guérilla parlementaire à condition d’avoir à Ottawa des représentants qui sont prêts à lutter », a mentionné sur un ton ferme, M. Filion.
Au terme de la marche, Réjean Léveillé s’était adressé aux manifestants sans réussir à les convaincre du bien-fondé des intentions du gouvernement en matière de gestion de l’offre.