7 février 2019 - 11:10
Meurtres de Martin Bélair et Nancy Beaulieu en 2015
Au tour de De Leto de subir son procès
Par: Olivier Dénommée
Guiseppe De Leto est comparu une première fois au palais de justice de Saint-Hyacinthe le 19 mai 2016, le lendemain de son arrestation sur son lieu de travail à Acton Vale. Photothèque | Le Courrier ©

Guiseppe De Leto est comparu une première fois au palais de justice de Saint-Hyacinthe le 19 mai 2016, le lendemain de son arrestation sur son lieu de travail à Acton Vale. Photothèque | Le Courrier ©

Arrêté le 18 mai 2016, plus de 16 mois après la mort par balle du copropriétaire du bar de danseuses Cabaret Flamingo, Martin Bélair, et de la gérante de l’établissement, Nancy Beaulieu, le Valois Guiseppe De Leto est revenu cette semaine au palais de justice de Saint-Hyacinthe pour subir son procès. On l’accuse de deux chefs de meurtre au premier degré et de deux chefs de complot.

Aux quatre chefs, l’accusé, cheveux longs attachés et portant la barbe, a plaidé non coupable lundi devant le juge de la Cour supérieure André Vincent. On a prévu de 8 à 10 semaines pour toute la durée du procès. La poursuite, représentée par Me Marie-Claude Morin, fait face à Me Marc Labelle, qui représente De Leto, et prévoit faire comparaître une quarantaine de témoins dans le cadre de la preuve au cours des prochaines semaines.

Ce procès survient un mois et demi après que le verdict ait été rendu dans le cas de son complice allégué dans l’affaire qui a été reconnu coupable de deux chefs de meurtre au premier degré. Me Morin a confirmé que plusieurs témoins qui ont participé au premier procès seront de nouveau appelés pour témoigner sur le cas de Guiseppe De Leto. Elle espère aussi pouvoir présenter au jury, qui n’est pas encore formé, l’interrogatoire de plus de 10 heures qu’a subi son complice le 18 mai 2016 où il décrit dans le détail le complot et la façon avec laquelle sont morts M. Bélair et Mme Beaulieu. Le juge Vincent a écouté intégralement la vidéo en début de semaine et devra trancher à savoir si cet interrogatoire passe le « test de fiabilité » imposé par la jurisprudence Bradshaw. Le propre interrogatoire de l’accusé, mené par l’enquêteur Sylvain Jean quelques heures après son arrestation, devrait aussi être présenté.

Le procès se poursuit aujourd’hui.

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